lundi, avril 25, 2022

"Nous sommes confrontés à un coup d'État mondial qui implique à la fois la société civile et l'Église."



Lors d'une interview, que Mgr Viganò a donnée au Dr Armando Manocchia pour la chaîne de télévision italienne "Canale Italia" le 2 avril 2022, l'archevêque discute du Nouvel Ordre Mondial.

Ci-dessous la traduction de l'intégralité de l'entretien :

Dr Armando Manocchia : Depuis le Concile Vatican II (1962-1965), les infiltrations maçonniques au sein de l'Église catholique sont devenues de plus en plus importantes. Le progressisme et le relativisme ont été utilisés comme armes pour saper la fidélité à la Tradition. Mgr Marcel Lefebvre, excommunié par Jean-Paul II en 1988, avait-il donc le sentiment que le catholicisme était au bord du gouffre ?

Mgr Carlo Maria Viganò : Certainement. Mgr Lefebvre était l'un des rares, très rares prélats à avoir voulu dénoncer la révolution conciliaire , comprenant son caractère subversif. Et je dis « qui a voulu » car beaucoup d'autres prélats ont compris qu'une vraie révolution était en marche. Certains y voyaient un danger; d'autres y voyaient un « printemps de l'Église ». Mais parmi ceux qui ont vu le danger, presque personne n'a su le dénoncer ouvertement. On comprend aujourd'hui le mérite historique de Mgr Lefebvre de s'être insurgé contre la ligne dictée par le bureau politique conciliaire et d'avoir créé les prémisses d'un retour de l'Église à la doctrine et à la Sainte Messe de tous les temps.

Dr Manocchia : La mafia de Saint-Gall pourrait-elle être considérée comme une sorte de forum économique mondial ecclésiastique ?

Mgr Viganò : Si nous identifions le Forum économique mondial comme un lobby privé qui a placé ses partisans aux postes les plus importants des institutions publiques nationales et internationales afin d'imposer l'agenda mondialiste contre la volonté des citoyens, il convient certainement de voir un parallèle avec la mafia de Saint-Gall. De la même manière, cette cabale de conspirateurs a également placé ses agents dans la Curie romaine et dans les organes périphériques de l'Église, tout comme elle a imposé l'agenda conciliaire contre la volonté des fidèles. Mais de même qu'il n'y a pas que le Forum économique mondial dans la sphère publique, il n'y a pas que la mafia saint-galloise dans la sphère ecclésiastique.

Nous sommes confrontés à un coup d'État mondial qui implique à la fois la société civile et l'Église. Tous deux sont infiltrés et contrôlés par des personnages qui usent de leur pouvoir et de l'autorité qui en découle, non pour les besoins des institutions qu'ils gouvernent, mais dans le but de les détruire. Cette crise d'autorité doit être dénoncée car l'action de ceux qui ont atteint les plus hauts niveaux de leadership tant des nations que de l'Église est un acte subversif et criminel.

Dr Manocchia : Dans son livre "Non è Francesco" (Il n'est pas François), Antonio Socci soutient que, du point de vue du droit canonique, l'élection de François au trône papal n'a pas eu lieu de manière régulière et que le Conclave de 2013 est illégitime. Quelle est votre opinion à ce sujet ?

Mgr Viganò : Les déductions d'Antonio Socci s'inspirent d'éléments divulgués par Elisabetta Piqué, qui très proche de Bergoglio, et Austin Ivereigh. Elles semblent plausibles, même si elles ne sont pas étayées par des preuves univoques. Mais en même temps, ils n'ont jamais été démentis par le Saint-Siège, ce qui signifie que les spéculations sur la démission de Benoît XVI et les manœuvres de la mafia de Saint-Gall au Conclave se sont multipliées, créant consternation, confusion et division. parmi les fidèles.

Si nous pensons aux interventions du Vatican sur d'innombrables questions, son silence sur une question aussi importante est déconcertant. Encore plus grande est la perplexité devant le silence des cardinaux qui ont participé à ce conclave. Certains en appellent au secret pontifical, mais face à une éventuelle violation des normes prévues par la Constitution apostolique (Universi Dominici Gregis), qui rendrait invalide l'élection du Pontife, rien ne justifie ce silence prolongé.

Je sais d'une source fiable que lorsque le cardinal Giovanni Battista Re - qui, en tant que vice-doyen du Collège des cardinaux, a présidé le conclave de 2013 - a été interrogé en privé et a demandé quel paragraphe de la Constitution apostolique Universi Dominici Gregis était à la base du conclave à un troisième scrutin le soir de l'élection, il refusa de répondre, affirmant d'une manière emphatique et colérique que tout s'était déroulé régulièrement.

Tôt ou tard, la vérité éclatera et les dommages très graves causés à l'Église devront être dénoncés et réparés.

Dr Manocchia : L'Église catholique (institutionnelle), engagée depuis un certain temps dans l'œcuménisme, et en ligne avec la logique d'approbation prônée par les oligarchies mondialistes, semble aujourd'hui viser la création d'une religion unique, un syncrétisme qui mêle doctrines monothéistes et croyances païennes, comme le culte andin de la Pachamama : est-ce un acte d'homicide ou est-ce plutôt un geste suicidaire ?

Mgr Viganò : Les deux. D'une part, la partie corrompue de la Hiérarchie - que j'appelle par souci de brièveté l' église profonde - puisqu'elle est soumise à Satan, hait l'Église en tant que Corps Mystique du Christ et a l'intention de la tuer, tout comme il est arrivé au chef de l'Église. Mais nous savons que tout comme le Christ est ressuscité, de même Son Corps Mystique ressuscitera après Sa Passion. Alors oui : ceux qui servent le diable réalisent une opération meurtrière, pourtant folle et vouée à l'échec.

D'autre part, la partie saine de la hiérarchie est majoritairement composée d'évêques et de clercs qui acceptent néanmoins les prémisses idéologiques de l'apostasie actuelle, puisqu'ils acceptent le Concile et la nouvelle liturgie qui transmet ses erreurs aux masses. Ils ne veulent pas que l'Église succombe, mais ils se leurrent, contre toute évidence et après soixante ans d'échec, en pensant que le Concile a simplement été mal interprété, que la nouvelle messe est mal célébrée mais qu'on peut revenir à une certaine dignité dans la liturgie, que l'œcuménisme est bon tant qu'il est réservé aux orthodoxes (orientaux) mais pas aux idolâtres.

Mais s'ils ne sont pas convaincus que la crise a commencé avec Vatican II, s'ils ne comprennent pas que c'est le Concile qui a causé ce désastre et que pour y remédier, il faut revenir à la foi, à la morale et à la liturgie qui existaient avant, ils font involontairement partie du problème. Ils représentent, bien qu'avec les meilleures intentions, cette partie des modérés qui, face à une attaque sur tous les fronts, s'ils ne se battent pas, constituent un obstacle à la solution de la crise. Leur soutien au Concile et la mentalité sécularisée de l'Église profonde rendent leur geste certainement suicidaire.

Dr. Manocchia : Bergoglio a fait la police des ordres les plus traditionalistes : les Franciscains de l'Immaculée, les Petites Sœurs de Marie Mère du Rédempteur. Est-il peut-être allergique aux vocations authentiques ou les biens de ces congrégations sont-ils tentants pour quelqu'un ?

Mgr Viganò : À un moment où l'Église souffre de la réduction drastique des offrandes et des dons des fidèles en raison de la crise économique causée par la psychopandémie, la fermeture des églises et le dégoût de nombreux catholiques pour l'œuvre de Bergoglio et les évêques, il est évident que rassembler un peu d'argent et de biens immobiliers est un moyen commode de remplir les désastreuses caisses du Vatican.

Mais la véritable raison, celle qui motive toute action de l'Église bergoglienne, est la haine implacable de la Tradition, dont les ordres contemplatif et conservateur sont une manifestation éloquente. Imaginez la colère de ces modernistes qui – en même temps que les communautés les plus progressistes s'éteignent et que les ordres religieux disparaissent dans la crise des vocations, et la perte de beaucoup de ceux qui ont abandonné la vie religieuse – voient refleurir des monastères et des instituts dans lesquels il y a la discipline, la fidélité à la règle du fondateur, la vraie pauvreté, la pénitence, l'esprit de recueillement et la liturgie tridentine. Tout cela rend évident leur échec (des Bergogliens) et il faut donc l'éliminer, afin qu'on ne voie pas que la Tradition a beaucoup plus d'adeptes et en aurait énormément plus,

Dans l'esprit de Bergoglio, les seules vocations qui méritent son approbation sont celles qui sont modernistes, inclusives, destinées aux périphéries existentielles et composées de néant doctrinal, de vide moral et de slogans humanitaires banals. Dès qu'une vocation montre des signes même vagues d'être véritablement catholique et animée du désir de rendre gloire à Dieu et de sauver les âmes, elle est attaquée comme étant l'expression du cléricalisme, de l'intolérance, de l'intégrisme, de la rigidité... avec tout le répertoire bergoglien de plus ou des mots moins offensants qui est l'une des techniques utilisées pour criminaliser l'adversaire, une méthode déjà éprouvée avec succès depuis le Concile.

Dr Manocchia : Le pape François a fait l'éloge du multiculturalisme, de l'écologisme et de l'immigration, a reçu Soros et Bill Gates au Vatican et a joué le rôle de promoteur des sérums géniques expérimentaux. Peut-on émettre l'hypothèse qu'il existe une corrélation entre son travail et sa formation jésuite ?

Mgr Viganò : Si nous nous limitions à « faire l'hypothèse » de cette corrélation, nous ferions preuve au moins de naïveté et d'insouciance. La Compagnie de Jésus, qui était parmi les Ordres les plus importants de l'Église, a été visée par l'action du diable, qui a corrompu son charisme et l'a progressivement détourné bien avant Vatican II, et c'est aujourd'hui le corps agressé, alors pour ainsi dire, avec laquelle l'Église profonde démolit ce qui reste de l'Église Catholique pour la remplacer par une ONG amorphe qui peut agir comme un « contenant » de la Religion de l'Humanité voulue par les Francs-Maçons et le Nouvel Ordre Mondial, en cohérence avec le fondements idéologiques posés par le Concile.

Comme tout jésuite, Bergoglio est d'abord jésuite puis catholique. Pour cette raison, il est toujours interdit aux Jésuites de monter dans les rangs de la Hiérarchie, c'est pourquoi les Argentins ont dû demander au Pape une dispense pour être sacré Archevêque de Buenos Aires. Si cette dispense n'avait pas été accordée et que la Règle de saint Ignace avait été respectée, nous aurions été épargnés par les désastres que nous avons vus depuis 2013. Il est évident que les jésuites ont joué un rôle de premier plan non seulement dans l'accomplissement de la mission conciliaire révolution mais aussi en manœuvrant pour amener l'un des leurs sur le trône de Pierre.

Dr. Manocchia : En 2009, en tant que Secrétaire du Gouvernorat, vous avez restauré le budget du Vatican d'une manière formidable. En effet, il est passé d'un déficit de 8 millions d'euros à un excédent de plus de 34 millions d'euros. En poursuivant cette ligne de transparence et de lutte contre la corruption, vous avez apparemment marché sur certains orteils. Après cela, par coïncidence, ils vous ont nommé nonce apostolique aux États-Unis. S'agissait-il, comme disaient les latins, de « Promoveatur ut amoveatur » (Promouvoir pour supprimer) ?

Mgr Viganò : Ma nomination comme nonce apostolique aux États-Unis a été décidée par le tout-puissant secrétaire d'État, le cardinal Bertone. À l'époque, j'étais secrétaire général du gouvernorat depuis juillet 2009 et avant cela, j'avais occupé le poste de délégué pour les représentations pontificales à la secrétairerie d'État. Mes tâches comprenaient la préparation et l'examen des processus de promotion à l'épiscopat à la Curie romaine et dans les Représentations pontificales.

Dans ce rôle, je m'étais opposé à la nomination de prélats indignes ou homosexuels, et j'avais proposé, entre autres, de retirer la casquette de cardinal de McCarrick. Ce rôle m'a rendu impopulaire auprès de mes supérieurs et en particulier de Bertone, qui m'a persuadé d'accepter le transfert de la Secrétairerie d'État au Gouvernorat, en tant que Secrétaire général, avec la promesse de me promouvoir ensuite Président à la place du Cardinal Giovanni Lajolo lorsqu'il a pris sa retraite. Mon travail pour lutter contre la corruption et assainir les finances désastreuses du Gouvernorat s'est heurté à l'opposition de certains, et à partir de 2010 il y a eu un véritable «mobbing» (harcèlement au travail) contre moi, avec la publication d'articles calomnieux et diffamatoires. Les accusations scandaleuses, qui provenaient des Palais sacrés, ont donné à Bertone un prétexte pour me destituer de cette fonction. 

Le pape Benoît m'a immédiatement convoqué et, avant même que je puisse mentionner les événements avec Bertone, il a proposé de me nommer président du Conseil pontifical pour les affaires économiques du Saint-Siège, à la place du cardinal Velasio de Paolis. Et il l'a fait avec ces mots précis : "Je suis convaincu que c'est la tâche avec laquelle vous pouvez rendre le meilleur service au Saint-Siège".

Il n'est pas difficile d'imaginer quelles ont pu être les pressions, la désinformation et les calomnies à mon encontre qui ont été présentées au pape Benoît, qui l'ont poussé à changer d'avis et à me nommer nonce aux États-Unis, une nomination que j'ai acceptée dans un esprit d'obéissance, mais non sans souffrance, bien conscient qu'il s'agissait d'un coup de la Curie qui entendait anéantir tout le travail de guérison que j'avais effectué dans le Gouvernorat. Le Saint-Père m'a écrit : « Je me trouve confirmé dans la conviction que votre position providentielle en ce moment est la nonciature aux États-Unis d'Amérique. D'autre part, je suis sûr que votre connaissance de ce grand pays vous aidera à relever le défi exigeant de cette œuvre qui, à bien des égards, apparaît décisive pour l'avenir de l'Église universelle.

Ma mission officielle dans cette nation immense et bien-aimée est terminée, mais ce défi – auquel le Pape Benoît XVI a presque prophétiquement fait référence et dans lequel il m'avait impliqué – est plus ouvert que jamais.

Dr. Manocchia : Vos interventions lucides, fougueuses et courageuses contre le Nouvel Ordre Mondial vous ont-elles apporté des conséquences désagréables, des menaces et des attaques médiatiques ?

Mgr Viganò : Déjà après mes révélations sur les scandales du cardinal McCarrick de l'époque, je devais veiller à ma sécurité. Mes déclarations sur la farce pandémique, dont je me souviens avoir commencé en mai 2020, m'ont valu à l'époque des insultes et des lynchages verbaux, des accusations d'ingérence indue, ou que je faisais la promotion de théories du complot. Il y a aussi ceux qui ont dit que ce n'était pas moi qui écrivais mes déclarations ; on a même insinué que je souffrais de psychose et de « délire d'interprétation », voire possédé par le diable. Sans parler des accusations suite à mon prononcé sur la crise russo-ukrainienne, il y a quelques jours…

J'ai été étonné que ces attaques souvent exagérées viennent aussi en partie des cercles du conservatisme catholique et de la soi-disant droite politique. Dans de nombreux cas, ceux que j'aurais considérés comme des alliés - en s'opposant d'abord à la farce pandémique puis à la provocation guerrière - ont montré qu'ils étaient du côté de l'adversaire, au point de reconnaître l'efficacité et la légalité morale des soi-disant vaccins ou présentant Zelensky comme une victime innocente des visées expansionnistes de Poutine. La réalité est tout autre, et la nier ou la dissimuler pour étayer ses propres thèses ou obéir à ses maîtres ne servira à rien d'autre qu'à rendre encore plus juste et motivée la condamnation des coupables et de leurs complices.

En tout cas, je remercie Dieu et Notre-Dame de ma bonne santé et de la protection qu'ils m'ont accordée jusqu'à présent.

Dr. Manocchia : Le gouvernement Draghi a profité de la question ukrainienne pour prolonger l'état d'urgence jusqu'au 31 décembre 2022. Quelles sont vos prédictions sur l'avenir politique, économique et social de l'Italie ?

Mgr Vigano : Je ne sais pas si l'urgence de la protection civile peut être considérée comme une extension de l'urgence pandémique, qui a d'ailleurs été déclarée illégitime et inconstitutionnelle par une récente condamnation du tribunal de Pise. Ce qui est très clair, s'il y a jamais eu des doutes, c'est que Draghi répond aux pouvoirs supranationaux comme beaucoup d'autres représentants de son gouvernement et des plus hautes institutions italiennes, avec le soutien de la quasi-totalité du Parlement. En tant que membre de ces lobbies, il est chargé de mettre en œuvre l'agenda mondialiste même s'il va à l'encontre des intérêts nationaux et du bien des citoyens. En effet, l'agenda consiste précisément dans la destruction du tissu social, économique, religieux et culturel de l'Italie, pour mettre en œuvre cette Grande Réinitialisation, dont le créateur et promoteur Klaus Schwab a récemment rencontré Draghi.

Je n'ose pas faire de pronostics, car la situation est extrêmement incertaine et pleine d'inconnues. Dans les plans du Nouvel Ordre Mondial, l'Italie devrait succomber, être envahie par des millions d'immigrants, perdre son identité catholique, effacer ses traditions et être vendue à des multinationales étrangères. Ils veulent que nous soyons des esclaves avec un revenu universel après avoir tout exproprié, avec des services et des biens publics privatisés, autorisés uniquement à voyager selon les voies qu'ils jugent autorisées, contrôlés dans chacune de nos actions et surveillés par le laissez- passer vert perpétuel , qu'ils appellera une identification numérique ou un autre euphémisme tentant. C'est ce qu'ils aimeraient faire.

Mais ils ne tiennent pas compte du fait qu'ils sont soumis à l'éternel Perdant et que la providence divine pourrait décider d'épargner notre patrie de la destruction, si seulement le peuple italien comprend que les maux actuels sont la conséquence de nos péchés, des péchés publics de la nation, de toutes les nations ; une punition pour avoir renié notre foi, l'âme de notre Italie, pour avoir arraché au Christ sa couronne comme Roi universel, et donc aussi vrai Roi de notre nation.

Le Seigneur nous aidera avec sa grâce, mais il nous demande de faire notre part. Si nous combattons avec le Christ, avec le Christ nous célébrerons la victoire. Si nous continuons à ne pas prendre parti ou pire nous sommes du côté de Satan, avec Satan nous serons tombés dans l'abîme.

Dr. Manocchia : Seriez-vous prêt à fonder une sorte de nouvelle Sainte Alliance entre toutes les forces européennes dissidentes, à s'unir pour s'opposer au diabolique totalitarisme techno-sanitaire qui nous opprime ?

Mgr Viganò : Récemment, j'ai lancé un appel pour la création d'une Alliance anti-mondialiste, qui puisse coordonner l'opposition des bonnes forces des différentes nations contre le coup d'État des élites. Mais cette Alliance doit être une initiative des laïcs, tout comme les laïcs doivent donner, en tant que chrétiens et en tant que citoyens, un témoignage public de leur Foi et s'engager en politique. N'oublions pas que lorsque le Seigneur nous a exhortés « Rendez à César ce qui est à César et à Dieu ce qui est à Dieu » (Mt 22:21), Il nous a exhortés non seulement à payer des impôts mais aussi à remplir notre devoir envers notre patrie, surtout lorsqu'elle est mise en danger par ceux qui ont pour but ultime la destruction de la société chrétienne traditionnelle par une haine inextinguible contre Jésus-Christ.

Mais alors que l'ennemi nous expliquait en détail ce qu'il voulait faire pour « réinitialiser » le monde, à commencer par la décimation de la population mondiale par la contraception, l'avortement et l'homosexualité, les épidémies et les vaccins, d'autre part, le « les gentils » semblaient intimidés par le « progrès » et avaient honte d'opposer à ces projets criminels une proposition sociale et politique sans compromis.

Alors que les conspirateurs formaient leurs futurs dirigeants au Forum de Davos et les plaçaient au sommet des nations et des institutions internationales – en fait, pratiquement tous ceux qui sont au pouvoir aujourd'hui, de Macron à Trudeau, de Merkel à Zelensky – qu'ont fait ceux qui se souciaient de la souveraineté de l'État, la protection de la vie et de la famille traditionnelle, et la défense de la religion et de la morale ?

Ils n'ont rien fait. Aucune formation, aucun investissement dans les futures classes dirigeantes, et aucune formation académique des dirigeants catholiques selon des principes non négociables. En effet, à y regarder de plus près, la trahison du clergé dans ce domaine a été révélatrice, car parallèlement au travail de l'État profond dans le domaine civil et presque pour créer sa base idéologique et sociale, l'Église profonde s'est vendue aux revendications de la gauche. Elle a préféré le dialogue œcuménique à la prédication et à la conversion des âmes ; elle a accepté les principes révolutionnaires de la Déclaration universelle des droits de l'homme, et elle a été la première à lui arracher la couronne royale du Christ, devenant l'apôtre de la laïcité de l'État.

Aujourd'hui, avec Bergoglio, la trahison s'est consommée dans une apostasie, avec un soutien à l'idéologie mondialiste, au migrationnisme, au néo-malthusianisme, au Nouvel Ordre Mondial et à la Religion de l'Humanité. L'église profonde a même été complice de la fraude pandémique et de la vaccination de masse, malgré la présence de lignées cellulaires abortives dans les sérums et l'affaiblissement irréversible du système immunitaire qu'elle provoque ; aujourd'hui, il se tient hypocritement aux côtés du système, soutenant Zelensky, la marionnette de Schwab en Ukraine, contre le président Poutine, qui est le seul chef d'État qui s'oppose à la mondialisation et aux principes criminels qui l'inspirent.

Pour revenir en Italie, à mon avis, nous avons besoin de deux choses, pour essayer de sortir de cette crise. Le premier, et le plus important, est la formation de classes dirigeantes et de vrais dirigeants politiques qui veulent s'engager pour une bonne gouvernance, en appliquant l'Evangile dans le domaine social. Cela suppose évidemment qu'il y ait des catholiques prêts à revenir à l'intégrité de la foi et de la morale, sans compromis et avec l'audace d'un témoignage courageux.

La seconde est la formation d'une coalition réunissant les partis et mouvements qui partagent le programme de l'Alliance antimondialiste, retrouvant également la vocation souverainiste, fédéraliste et modérément libérale que les partis de centre-droit ont renié ces dernières années. Bref, combiner l'expérience passée (noter les erreurs commises pour ne pas les répéter) avec les nouveaux mouvements qui sont en train de naître. Je pense que cette idée pourrait également être reproduite dans d'autres nations, qui pourraient ainsi présenter un front commun contre le Léviathan mondialiste.


Traduction Google


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