lundi, octobre 15, 2018

Le retour du Diable


Je vais me marier avec Lucifer



par Anne Archet (Suisse)

La nuit de la Saint-Jean, pendant que mes compatriotes iront défiler derrière le fleurdelysé pour ensuite boire de la Molson Ex en chantant du Paul Piché autour d’un feu de camp, je serai fort probablement occupée à livrer mon corps à Satan. Je pourrais aussi vendre mon âme, mais comme je ne suis pas convaincue d’en avoir une, je vais m’abstenir. La dernière chose à faire serait de tromper le diable sur la marchandise.

Vous vous souvenez de Stella, l’adepte du satanisme que j’ai rencontrée en mai dernier ? Elle m’a invité chez elle samedi dernier et nous avons passé une soirée des plus intéressantes – si on oublie le steak monumental et saignant qu’elle m’a servi (et que j’ai eu le culot de refuser).


Stella est décidément un drôle d’oiseau. À la regarder, on jurerait une bonne sœur défroquée devenue bibliothécaire. Mais dès qu’elle se met à parler de Satan, on jurerait que les flammes éternelles de l’enfer brûlent dans ses yeux. Après le repas, nous nous sommes installées au salon avec une bouteille de porto et j’ai pu lui poser toutes les questions qui me trottent dans la cervelle depuis un mois. La plus importante étant : pourquoi une jeune femme, au début du XXIe siècle, s’adonne-telle au satanisme, surtout lorsqu’elle se dit athée ? Les satanistes ne seraient-ils pas « des athées dépravés qui se sentent trop seuls dans leur coin et qui avaient besoin de faire partie de quelque chose – et qui cherchent le réconfort du groupe pour ne pas avoir à se justifier, seul, devant tous... », comme me l’a déjà dit Berthold ?

Sa réponse fut évasive, mais en fouillant, j’ai fini par comprendre. Stella est un produit du mouvement charismatique catholique. Ses parents étaient des cathos version hardcore, qui n’arrivaient jamais à formuler une phrase sans employer le mot « Jésus ». Elle a vécu dans la peur, dans le péché, et dans la peur du péché. Elle m’a même confié qu’adolescente, on lui attachait les poignets à la tête de son lit, la nuit, pour faire en sorte qu’elle « ne se pollue pas ». Stella serait devenue suppôt de Satan de la même manière que Lucifer est devenu le prince des ténèbres : en se rebellant. Et sa révolte s’est inscrite, tout naturellement, dans le cadre de référence familial. Même son appartement reflète son goût du sacrilège : crucifix inversé sur le mur, bible qui sert de marchepied dans les toilettes… et même, croyez-le ou non, serviettes hygiéniques à l’effigie du Christ.

Bref, le culte de Satan serait une façon comme une autre de régler ses comptes avec le christianisme. Mais que font les adeptes du grand S lors de leurs petites sauteries ? Stella n’a pas voulu en parler. « On ne peut comprendre réellement nos cérémonies sans les avoir vécues » m’a-t-elle répété inlassablement. Soit, mais en gros, en quoi ça consiste ? « Essentiellement, il s’agit d’incarner physiquement l’union mystique avec Satan... » En commentant à répétition le péché de la chair, je suppose ? « Ça fait partie de l’expérience » m’a-t-elle répondu. Et c’est tout ce que j’ai pu lu soutirer. En revanche, elle m’a parlé des « Compagnes de l’Introït », le groupe qu’elle a créé avec douze autres femmes qui partagent les mêmes convictions diaboliques. « Je dois en parler à mes sœurs, mais si ça t’intéresse, je crois qu’il serait possible que tu participes à notre prochaine cérémonie ».

Comme de fait, le lendemain, j’ai reçu un coup de fil de Stella, m’annonçant que ma candidature a été examinée et acceptée. Une Compagne viendra me chercher le 23 juin prochain en début de journée pour m’amener quelque part dans les Cantons de l’Est où je prendrai part à la cérémonie. Curiosité, quand tu nous tiens…


Le Satanisme sans masque


Question : Le satanisme est-il un culte rendu au Diable ?

Réponse : L’expression « adoration du Diable » est utilisée de multiples façons, souvent pour décrire la magie noire et les pratiques dont on affuble les satanistes, comme par exemple les rituels sexuels et les sacrifices d’animaux. Ce qui est généralement compris par « culte du Diable » recouvre les pratiques des amateurs de l’occulte qui n’ont aucune connaissance réelle du véritable Satanisme, et qui jouent aux satanistes en invoquant le Diable et d’autres sornettes.


Souvent, l’expression populaire « adoration du Diable » est utilisée dans un sens moral pour décrire un certain type de comportement dans le domaine de l’occultisme. Selon le sens littéral, l’« adoration du Diable » signifie un culte religieux rendu au démon.
A travers ses diverses significations, il apparaît en réalité que le Satanisme n’est pas un « culte du Diable » : les satanistes n’adorent rien, et les pratiques et les rites réels du Satanisme sont très différents de l’image conventionnelle répandue dans le public et les clichés des médias, du cinéma et de la littérature fantastique ou d’épouvante.

Alors que certains rituels impliquent des formes diverses de décorum occulte - robes, temple, autel, objets - la plupart des pratiques en sont exemptes. La véritable magie d’un sataniste opère directement à travers son mode de vie – ce qu’il recherche et réalise dans toutes les situations de l‘existence réelle en accomplissant son destin, et dans le but de faire avancer la « dialectique satanique » (c’est la voie de la « main gauche », la « sinister dialectic » des initiés anglo-saxons)

Le véritable sataniste vit sa vie de manière satanique au lieu de se livrer à des amusements occultes. Il préfère la vie réelle aux rituels et cérémonies. Il ne théorise pas, et n’écrit pas des livres pour raconter sa vie ou faire des disciples.

Ceux qui utilisent une forme rituelle ou un support occulte extérieur n’en sont encore qu’à l’apprentissage, le stade de novice – au tout début de leur vie satanique. (On trouve ces rituels dans « Le livre noir de Satan » : la Messe Noire, la cérémonie d’initiation et le Rituel de Mort. Edité en anglais sous le titre « The Black Book of Satan »)

Question : Qui est le Diable ou Satan ? Existe t-il vraiment, et si oui, comment les satanistes le perçoivent-ils ?


Réponse : Il existe, mais pas sous la forme de la figure cornue avec des pieds fourchus. Au contraire, il n’est pas enfermé dans notre univers spatial et temporel, mais il existe plutôt sur une dimension supérieure que la tradition ésotérique nomme le « plan a-causal ». (le non manifesté) Satan fait peur car il est le Grand Inconnu. On appréhende le plan a-causal à travers les archétypes, en mettant une image symbolique sur ce qui n’a pas de structure spatiale.

Les descriptions conventionnelles du Diable ou de Satan ne sont fondamentalement que des images infantiles judéo-chrétiennes. La réalité est bien plus terrifiante !

De plus, des expressions comme « culte de Satan » avec le sens de dévotion respectueuse, proviennent d’une vision de non-initié. En réalité, on travaille uniquement avec les énergies a-causales ou les forces qu’elles représentent, afin de devenir « comme le Diable », ou s’identifier à lui, si l’on préfère. Et cela est une expansion de notre être individuel, plutôt qu’une soumission ou une négation. Pour l’exprimer simplement, le sataniste véritable devient UN avec Satan, et dans les premiers degrés, il tente de lui ressembler.

Question : Est-ce que le satanisme implique des sacrifices humains ?

Réponse : Parfois un sataniste peut se livrer à un « abattage » - lors d’un rituel magique ou dans la vie réelle (par exemple, par le meurtre ou en manipulant quelqu’un jusqu’à ce qu’il se tue). Que cela advienne ou non, repose sur la destinée du sataniste et la manière dont il doit se dépasser pour que son destin s’accomplisse.

Quoi qu’il en soit, pour qu’un tel dépassement soit possible, les victimes doivent être sélectionnées – ce qui veut dire qu’elles doivent être jugées assez méprisables ou nuisibles pour qu’on les sacrifie sans aucun remord. C’est à cause de leur bassesse qu’elles sont jugées bonnes à éliminer du point de vue sataniste. En pratique, cela signifie que dès l’instant où quelqu’un a été jugé vraiment méprisable (en raison de son caractère et de ses actes vils), et que par conséquent il peut convenir pour un sacrifice, il sera testé afin que le jugement soit confirmé. Avec fair play, les tests laissent une chance aux victimes. Deux ou trois mises à l’épreuve sont généralement effectuées sans que la victime le sache. C’est seulement si elle échoue à ces épreuves, que « l’abattage » peut être décidé, pour la gloire du satanisme en général et non par haine personnelle.

La raison d’être d’un abattage satanique est fondée sur le fait que certains individus sont trop méprisables, et qu’ils constituent une charge qui freine l’évolution. Leur disparition est salutaire car elle soulage l’espèce humaine. Et cela favorise en outre la réalisation ultime des buts sataniques.

De plus, ceux qui sont choisis pour le sacrifice se sont eux-mêmes sélectionnés à cause de leurs actes vils – ils ont manifesté la bassesse de leur caractère, et ce choix est donc objectivement fondé sur ce qu’ils sont capables de faire ou de ne pas faire dans la vie réelle. Ainsi, les sacrifier est vu comme un acte de justice naturelle, une mesure de salubrité d’urgence.

Question : Généralement, cet « abattage », comme vous dites, n’est-il pas un acte criminel ?



Réponse : La « Loi » (la justice humaine) n’est qu’une succession de vaines tentatives effectuées par une majorité médiocre pour empêcher les rares individus créatifs de rendre leur vie extatique. Ou, si l’on veut, la loi est un moyen de brider les nobles instincts des plus forts – elle sert à freiner l’authentique expérience de vivre.

Ce qui importe, c’est qu’un individu qui développe son propre jugement, possède le sens de la « justice naturelle », grâce à un caractère qui s’est formé par l’expérience. La « Loi » est l’expression de la tyrannie d’une société qui nie le jugement individuel et qui traite les gens comme des enfants.

Question : A propos des enfants, quelle place ont-ils dans le satanisme, dans les rituels par exemple ?


Réponse : Le but essentiel du satanisme est de développer l’individualité – se forger un caractère structuré et intuitif, l’esprit satanique. L’entraînement satanique d’un novice aide à construire son caractère, à développer une individualité unique, consciente de son potentiel et de sa destinée.

Cette formation ne peut commencer que lorsque l’individu est capable d’évaluer les choses ou qu’il apprend à se faire un jugement sur la vie par lui-même.


Cela a généralement lieu vers l’âge de seize ans. Avant, il ne peut y avoir aucune participation dans le Satanisme, soit rituellement ou d’une autre manière, simplement parce que le Satanisme oblige chaque individu à faire ses propres choix – ou à décider par lui-même s’il désire se soumettre à un entraînement satanique et se diriger vers un mode de vie satanique.

Dans certaines circonstances - par exemple dans le cas d’un enfant né de parents satanistes – il y aura une simple cérémonie pour consacrer le nouveau-né aux forces des ténèbres. Mais jusqu’à ce que cet enfant grandisse et soit en âge de prendre ses propres décisions, il n’y aura rien d’autre, et il ne doit rien y avoir. Obliger un être à prendre cette voie serait en totale contradiction avec l’essence du Satanisme.

Le satanisme n’est pas intéressé par corrompre autrui sans son consentement – il veut former des individus forts et individualisés, capables de penser et de juger par eux-mêmes. Toute autre démarche ne serait pas du véritable satanisme.

Question : Mais n’est-il pas prouvé que les satanistes contrôlent et utilisent les autres et qu’ils les manipulent ?

Réponse : Bien entendu. Certains êtres sont naturellement destinés à la fonction d’esclaves. Et les satanistes seront alors leurs leaders. Mais chaque individu à le libre-choix - s’il a besoin de suivre, d’être guidé, et s’il aime être manipulé, ou bien s’il est si faible qu’il n’a pas de caractère autonome, et que sa nature est d’être dominé. L’existence est souvent brutale : le fort domine pendant que le faible se soumet. L’évolution de déroule à travers ce rapport de forces. Les humains sont ainsi, même si la plupart veulent vivre dans l’illusion que les choses sont différentes.

Voici un exemple qui va faire frissonner les âmes sensibles et sans doute également les pseudo-satanistes.

Par faiblesse, certaines personnes deviennent des intoxiqués – comme dans le cas des drogués. En tant que tels, ce sont des ratés. Un sataniste les considère avec mépris – ils ont fait leur choix et révèlent ainsi leur faiblesse de caractère. Dès lors, le sataniste est en droit de considérer qu’il est juste d’utiliser ces êtres méprisables, en satisfaisant leurs vices, par exemple. En l'occurrence, leur fournir de la drogue. Cela peut permettre au sataniste de vivre sa vie de manière encore plus satanique tout en stimulant la « dialectique funeste » dans deux directions. 

Premièrement, comme le drogué impénitent devra mourir dans un futur plus ou moins proche, il se supprime lui-même.

Deuxièmement, la « drogue-culture » est symptomatique d’une société infectée par la maladie du judéo-christianisme où une mentalité d’esclave triomphe alors que les instincts nobles sont réprimés et persécutés. (L’idée de combat, la guerre en tant qu’expression de saine vitalité est une idée hérétique dans cette civilisation dégénérée.) Une telle société doit être minée et détruite afin d’être remplacée par une civilisation plus saine.

A propos de la santé, chacun demeure libre de son choix en toutes circonstances, en dépit des oppositions extérieures néfastes. La force de caractère et l’esprit peuvent vaincre toutes les situations.

Un sataniste est quelqu’un qui triomphe, même (et spécialement) dans l’adversité, et qui vit selon une devise qui n’est comprise aujourd’hui que par de rares élus : « Plutôt la mort que le déshonneur ». Se soumettre, se rendre, ne pas essayer de gagner est une grande honte. Un sataniste sait avec une arrogante certitude que l’esprit humain peut triompher de tout et de tous – et il refusera d’admettre la défaite et la reddition. Il est résigné à mourir si nécessaire, plutôt que d’agir à l’encontre de ses principes sataniques. Grâce à cela, les satanistes sont forts, et c’est pourquoi ils inspirent aux autres une certaine frayeur. Grâce à cette démarche, ils exultent – ils savourent la vie et vivent à fond.

Question : Comment devient-on un initié sataniste ?


Réponse : La première chose est de s‘assurer que l’on comprend ce qu’est le satanisme et ce qu’il implique, en contactant d’autres satanistes, par exemple, ou en lisant les écrits sur le satanisme originel , comme les travaux de l’Ordre X... (Note : Il existe plusieurs dizaines d’ordres, cercles, temples ou églises satanistes, disséminées à travers le monde anglo-saxon, Etats-Unis, Angleterre, Nouvelle-Zélande, et implantés de manière parfois officielle, telle la médiatique Church of Satan d’Anton LaVey méprisée des puristes. Les groupes sataniques sérieux ne se font pas connaître publiquement et il n’y a pas d’annonce pour recruter, sauf dans le cas de manipulation des services secrets qui pourraient contrôler des ordres sataniques bidons. En France, un chercheur sans relation initiatique n’a pratiquement aucune chance d’en découvrir, y compris sur internet où pullulent les sites de farces et attrapes dont les noms diaboliques évocateurs ne cachent souvent qu’une personne isolée qui joue à « coucou fais-moi peur ». La mode Goth n’est pas du satanisme, pas plus que le paganisme, la sorcellerie ou la magie noire ou grise.)

Alors, ayant compris de quoi il retourne, un candidat peut prendre la décision d’entreprendre la quête selon la « Voie de la Main gauche » et se mettre à « vivre sataniquement » (C’est à dire librement, non pas anarchiquement, mais en ne comptant que sur les règles qu’il s’impose à lui-même).

Cela est généralement formalisé par un simple rituel d’initiation – dont la fonction est de permettre au candidat d’affirmer son désir de suivre la voie de Satan. Ce rituel peut être de nature cérémonielle, à travers la structure d’un ordre ou d’un groupe satanique, ou bien une auto-initiation. Des exemples de rituels pourront être découverts par ceux qui sont assez curieux pour chercher.

Selon ce processus, on se livrera à diverses techniques et méthodes au cours d’une période de plusieurs mois, sachant que leur seule finalité est de poser une fondation satanique solide en terme de force de caractère. Ces techniques sont disponibles dans divers écrits satanistes (littérature anglo-saxonne spécialisée). Un certain nombre de ces méthodes servent à obtenir de l’expérience dans le monde réel , alors que d’autres impliquent un travail occulte et magique – comme les rituels. Une grande insistance est donnée au désir de réussite et à l’effort personnel.

Cette période de noviciat dure à peu près un an, parfois deux. Il y a des défis à affronter, des épreuves pour renforcer notre force de caractère, forger notre jugement, développer l’intuition et la maîtrise de soi. Bien entendu, il y a aussi des satisfactions charnelles, matérielles, et spirituelles (dans le sens maléfique, naturellement !)

Il se développe un éveil du sens de sa propre destinée et une compréhension de ce qui demeure caché au grand nombre à cause du niveau de conscience rudimentaire.

Pendant cette période, l’on commence à soutenir les forces obscures simplement en commettant des actes sataniques individuels. C’est aider l’évolution de notre propre individualité mais également de l’existence en général. L’on prend personnellement de l’importance par nos actes et nos succès

Si l’on est assez chanceux, l’on pourra bénéficier de la direction et des conseils d’un sataniste qui a déjà parcouru le chemin – un Maître ou une Maîtresse satanique.

Ce qui est important avant tout, c’est de vivre notre vie, réaliser concrètement, agir sur le monde réel, apprendre et développer notre force de caractère, la connaissance, etc...

La plupart des gens gaspillent leur vie. Quant à lui, un sataniste veut devenir un dieu et se prépare à changer le monde pour que ses rêves s’accomplissent. La plupart des gens rêvent mais ils manquent de courage pour agir.

Ce n’est pas important si les choses ne marchent pas comme prévu, car il y a d’autres lieux dans d’autres temps. Il y a toujours de nouveaux rêves à réaliser. Et la vie ne s’achève pas avec la mort du corps causal – l’on peut devenir immortel ! C’est seulement la forme de vie qui change. Toutefois, cette immortalité n’est pas donnée – ce n’est pas une récompense. Elle doit être conquise par un acte conscient : devenir UN avec les forces des ténèbres elles-mêmes, s’unir à Satan, le suprême et terrible inconnu ténébreux.

Il y a tant de choses puissantes dans l’univers, mais rien ne surpasse l’Homme. Parmi toutes les forces de vie, nous possédons individuellement le plus grand potentiel : le feu créateur de la vie est au dedans de nous. Le Satanisme est un moyen, non seulement de le comprendre, mais de le mettre en application – d’actualiser ainsi notre divin (et diabolique) potentiel. Pour vivre l’existence de façon totale. Pour collaborer sataniquement avec l’évolution et nous élever jusqu’à un autre royaume.

Mais le Satanisme est également dangereux – c’est une voie d’expérimentation redoutable. Il requiert un véritable désir démoniaque et une grande force de caractère. C’est une Hérésie originelle ! Elle est donc réservée aux rares élus capables de défier l’existence, et qui, désirant devenir comme des dieux, sont disposés à en assumer les risques. Ces risques peuvent être fatals. On ne badine pas avec Satan.



Note de René Guénon sur les "saints de Satan" :
"Le dernier degré de la hiérarchie « contre-initiatique » est occupé par ce qu’on appelle les « saints de Satan » (awliyâ esh-Shaytân), qui sont en quelque sorte l’inverse des véritables saints (awliyâ er-Rahman), et qui manifestent ainsi l’expression la plus complète possible de la « spiritualité à rebours ». [...]
(...) sorte de « réalisation à rebours », cette voie ne peut aboutir finalement qu’à la « désintégration » totale de l’être conscient et à sa dissolution sans retour. (Cet aboutissement extrême, bien entendu, ne constitue en fait qu’un cas exceptionnel, qui est précisément celui des awliyâ esh-Shaytân ; pour ceux qui sont allés moins loin dans ce sens, il s’agit seulement d’une voie sans issue, où ils peuvent demeurer enfermés pour une indéfinité « éonienne » ou cyclique.)

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