mardi, juin 19, 2012

La spiritualité ouverte





Notre société de consommation pimentée de technologies, d'écrans omniprésents, de droits en tous genres et des drogues les plus diverses, au mieux Mac Do - Coca, au pire la cocaïne, monstruosise une partie significative de notre jeunesse. Elle vise l'indépendance mais pas l'autonomie, elle veut se libérer sans être libre (de ses besoins superficiels), elle est instruite mais pas éduquée, elle est informée mais pas formée, elle est précoce mais pas préparée, elle est demandeuse de vie, mais privée de nature et elle rêve d'un idéal qu'elle ne connaît pas. Surdoués technologiquement dans la communication, nous sommes pourtant ses handicapés.

Nous sommes coupables et responsables.

Les arts, espaces de liberté et d'épanouissement sont malmenés. Pourtant la fréquentation des œuvres d'art a un impact sur nous tous. En les regardant, en les écoutant, nous nous lions à leurs créateurs, nous commençons à vivre ce qu'ils ont vécu, ils nous entraînent vers les régions qu'ils ont visitées.

Notre époque est celle de la science et celle de l'intellect, pas celle de la raison ni du cœur. Nous oublions les réalités et les sentiments. Des penseurs, ici et là, expliquent cette analyse, l'Italien Raffaelo Morelli ou le Français Jacques Salomé. C'est énorme de constater qu'avec tous ces moyens de communication, notre problème principal c'est elle, la communication ! Son absence ou sa mauvaise qualité crée des conflits en tous genres. La physique quantique nous apprend que la communication est créative d'énergie puis d'actions, donc de résultats.

La plupart des problèmes naissent d'un défaut de communications, donc d'un problème spirituel. Les nombreux problèmes répétés de nos sociétés prouvent qu'il existe forcément des stades plus avancés de développement humain, même si nous sommes évolués technologiquement et administrativement. Lorsqu'une collectivité humaine atteindra un nouveau stade de maturité spirituelle, de nouvelles aptitudes verront le jour sur les plans de l'amour, de la vitalité, des relations humaines, de la conscience corporelle, celle de l'esprit, de l'intuition et de la perception.

C'est extraordinaire de constater cette charge du mot « spirituel » qui apparaîtra sectaire pour les uns, stupide pour les autres et salvateur pour quelques uns.

Notre société a besoin de matérialisme raisonnable et de spiritualité ouverte.

Il est vrai que notre société matérielle aidée par quelques mauvais religieux ou faux gourous, a saboté la nécessaire spiritualité. On nourrit aussi mal son corps que son esprit.

Une organisation, une idée sont sectaires lorsqu'elles condamnent tout ce qui n'est pas elles et lorsque l'argent est leur moteur. Mais les expériences d'organisations sociales alternatives ou d'idées audacieuses sont souvent tentées par des petits groupes sur la base d'une conviction (politique, religieuse ou autre). Les problèmes d'une société trouvent régulièrement des solutions dans des réponses mises au point par une ou plusieurs personnes, en réaction aux problèmes. Si on stigmatise toute initiative comme étant sectaire ou loufoque, parce que paraissant bizarre, on prive la société de la ressource d'inventer des solutions.

Le respect de la minorité, le respect des différences, sont une marque d'évolution.

Notre société nous a programmés pour fonctionner sur un système binaire et cela nuit à notre bien-être. C'est blanc ou c'est noir alors qu'il y a toute une gamme de couleurs ; c'est bon ou c'est mauvais alors que la plupart des situations et des personnes comportent plusieurs facettes ; on veut nous maintenir dans une option droite ou gauche, on croit qu'il faut choisir entre l'économie et l'écologie, l'élection présidentielle de la première puissance mondiale repose sur deux candidats alors qu'il y en a beaucoup d'autres que les médias oublient. L'idée de séparation domine. Elle est assassine. Le problème est bien là. On cultive l'action anti-noirs ou anti-blancs, anti-riches ou anti-pauvres, anti-juifs ou anti-musulmans, anti-jeunes ou anti-vieux... Soit on choisit de cultiver l'esprit de fraternité, soit on choisit l'esprit de séparativité. En fait, cette idée se nourrit de notre égoïsme.

Quelle est la cause fondamentale de tous les problèmes ? C'est l'idée de séparation.

Séparation entre l'humain et la nature ; séparation entre l'homme et la femme, entre les enfants et les parents, entre les religions, entre le management et les employés, entre les peuples et les gouvernants, entre le matériel et le spirituel, entre le « penser » et le « faire », entre ce qu'on voudrait faire et ce qu'on fait.... Quand il y a séparation, vous pouvez vous attendre à des problèmes. Ce principe contribue à la dépense mensuelle mondiale militaire de 120 milliards de dollars. Avec une partie de cette somme, les problèmes de faim et d'eaux deviennent de mauvais souvenirs...

Un grand nombre de gens souffrent de « séparation ». Et quand cette souffrance devient pénible, le pas vers une drogue ou la violence est vite fait.

La nature ne divise pas, elle ne juge pas. Imaginez ce qui se produirait si le soleil se mettait à juger !

Le problème des Unions internationales, type Union européenne, ASEAN (coopération régionale de l'Asie du Sud-Est signée en 1967) ou ALENA (accord de libre-échange économique signé en 1992 entre le Canada, les États-Unis et le Mexique), c'est que chaque représentant national ne pense qu'à son pays. Un commissaire européen allemand ou belge, n'est ni allemand, ni belge, il est européen ! Même problème pour les diplomates, ils ne pensent qu'à l'intérêt de leur pays. Et si l'intérêt de leur pays c'était, aussi, l'intérêt de l'autre pays ? Il est intéressant de constater dans les débats politiques ce « besoin » entre intervenants de diviser, de « marquer » son camp, de l'anoblir et de salir celui d'en face, de « tuer » l'Autre.

Mais la conjonction « et » est souvent préférable à la conjonction « ou ».

Certains ne veulent que du « conventionnel », d'autres du « non conventionnel ». Untel ne jure que par la médecine chimique (conventionnelle), l'autre ne voit que par la naturopathie (non conventionnelle). C'est pareil dans le domaine des énergies, de l'agriculture... C'est une erreur de fond. Le mariage des deux est souvent la solution. L'utilisation exceptionnelle d'un produit chimique en agriculture, en raison d'un parasite spécifique, est envisageable.

Mais une politique agricole digne, repose d'abord sur un agriculture sans pesticide, ni engrais chimique, ni OGM. Elle sacralise la semence.
donnée. Sortir de l'intégrisme sectaire est la première étape que devraient franchir les penseurs de toutes catégories.

Les vrais chercheurs, scientifiques ou pas, fonctionnent à l'intuition. Il faudrait se souvenir que dans son petit appartement de Trinity College, le grand Newton avait des transes. Einstein rappelait que lorsqu'il a eu l'idée de la relativité, ce fut une sorte de révélation où il a vu des images colorées s'imposer à lui comme si elles lui étaient données. La créativité en sciences, c'est de laisser fonctionner les deux parties de son cerveau. Certains sociologues expliquent que le système d'exploitation gratuit Linux, tête de pont d'un mouvement mondial, pourrait changer l'économie de la planète. Open Source se fonde sur l'idée d'une communauté mondiale de programmeurs de logiciels qui diffusent librement le code source d'un logiciel afin que d'autres programmeurs puissent l'améliorer ou le modifier à leur convenance. Les techno-intellectuels du mouvement Open Source ont mis en évidence que les deux modes de production de logiciels constituent le fondement de deux types d'économie différents et, de fait, de deux modèles de société.

Alors qu'ils ne cessent de plaider pour un « renforcement de la concurrence », il est condamnable que nos hommes politiques contribuent à asseoir le pouvoir des détenteurs de monopoles.

Un peu de bon sens et de réflexions montrent bien que la plupart des problèmes personnels, des problèmes de couple, des problèmes au sein des entreprises mais aussi des problèmes nationaux comme le chômage et les déficits, sont générés par une somme d'erreurs individuelles. L'état d'esprit est décisif.

La crise financière internationale est d'abord une crise spirituelle mondiale à travers la soumission collective devant l'argent et les profits rapides. L'argent est un révélateur.

Son manque déclenche des révolutions qui peuvent être des étapes pour une vie meilleure. Il sert aussi à modérer ses envies car son abondance peut pervertir beaucoup de personnes.

Dans certains réseaux spirituels, chez la plupart des alter-mondialistes, l'argent est diabolisé. Pourtant, les problèmes qu'il cause ne viennent pas de lui mais de ceux qui l'utilisent et comment ils se laissent utiliser par l'argent !

Force est de constater que la plupart des problèmes actuels sont les résultats des solutions d'hier. Cela prouve que les solutions supposées n'en étaient pas ! Einstein n'avait pas forcément raison lorsqu'il disait qu'on ne peut pas résoudre les problèmes avec ceux qui les ont créés (les gens peuvent changer), mais une vraie solution est durable.

Les plus grands pollueurs de cette planète sont de nature psychique, ce sont nos pensées. La pollution matérielle est le résultat de la pollution mentale. Il existe un lien profond entre le mal-être, la maladie, les déficits en tous genres, la destruction de la nature et la vaste négativité accumulée dans le psyché humain collectif. La soumission à l'ego est aussi une caractéristique de l'humain d'aujourd'hui. Aucune autre forme de vie sur la planète ne connaît cela tout comme aucune autre forme de vie ne viole ni n'empoisonne la Terre qui la nourrit. La négativité n'est pas naturelle. C'est un polluant psychique au même titre que la fermeture d'esprit, l'individualisme, la malveillance, le mépris. Tout cela est en interaction avec l'ego.

Le problème de fond n'est pas le système, le problème c'est toi.

Nous pouvons choisir d'être immergés dans la « matière », obsédés par la consommation ou choisir le désencombrement. Cela dépend de nous. Faire le choix du matérialisme forcené, c'est subir le culte du grand, du vite, du paraître et de l'égoïsme. Ce culte du grand est ravageur dans les domaines les plus divers. L'Afrique vivrait mieux si elle multipliait les microprojets avec la coopération des multiples associations du monde entier qui s'y intéressent et des partenaires locaux.
Les problèmes d'émigration reposent sur le mal-être des habitants du pays concerné et la perspective d'un mieux être dans un autre.

La solution aux limites physiques de notre planète, à l'accroissement de la population, à la crise énergétique, aux problèmes financiers n'est pas technologique ou fiscale. Elle est d'abord spirituelle. La redistribution des revenus par une fiscalité plus lourde n'est pas une solution durable. La « solution » technologique ne résout les problèmes que partiellement, en fabrique d'autres (les déchets nucléaires, par exemple) et tend aussi à déresponsabiliser, rendre passif. Le consommateur surpaie l'eau à cause du coûts des stations d'épurations. Organisons notre société avec moins de chimie, mois de déchets, moins de nucléaire, moins de médicaments qui viennent salir l'eau, car ensuite, il est coûteux de la dépolluer. Et c'est un désastre sanitaire autant qu'écologique.

Les 450 000 forages de gaz de schiste aux États-Unis sont une offense à la conscience et un crime contre l'eau, donc contre l'humanité. L'écologie environnementale est urgente. Si on prend le cas d'une habitation moyenne avec un abonnement électrique classique de 6 kws, il faudrait 150 m² de panneaux solaires pour apporter une partie de l'énergie nécessaire. Des sols bétonnés ou goudronnés, des toits sans système de récupération d'eau de pluie, c'est l'inondation qui guette. Récupérez l'eau de pluie, elle devient alors une ressource.

Jean-Marc Governatori, L'écologie, un diamant à 8 facettes.


L'écologie, un diamant à 8 facettes



Illustration :

mardi, juin 12, 2012

Krishnamurti ou la révolution du réel


Krishnamurti souhaitait une transformation totale de l'homme entraînant une révision de toutes ses valeurs morales, religieuses et sociales.

Krishnamurti naquit dans le petit village de Madanapalle, Présidence de Madras (Inde du sud) le 11 mai 1895.

Son nom de famille est Jiddu. Il s'appelle Krishnamurti en vertu d'une coutume de l'Inde méridionale qui veut que le huitième enfant, s'il est un garçon, porte ce nom en l'honneur de Krishna, incarnation divine, qui était lui-même un huitième enfant.

L'enfance de Krishnamurti fut douloureuse. Sa mère était une fervente adoratrice de Krishna. Elle lui enseigna la pitié et l'entoura de tendresse. Elle mourut prématurément lorsque Krishnamurti atteignit sa cinquième année.

Il fut dès lors soumis à l'autorité d'un père extrêmement dur et brutal. Celui-ci, à la tête d'une famille de neuf enfants, perdit la situation qu'il occupait au ministère des finances et tomba dans une grande misère. D'une nature très irritable, sa violence et sa colère ne firent que s'accroître au cours de ces circonstances malheureuses. Les enfants reçurent plus de coups que de nourriture. La sensibilité du jeune Krishnamurti en fût profondément affectée. Ainsi que l'écrit Ludovic Réhault « son enfance fut plutôt celle d'un paria alors qu'il appartenait à la caste aristocratique des brahmanes.

Vers 1906-1907, Krishnamurti jouait avec son jeune frère Nityananda sur les plages du Golfe de Bengale près de la rivière Adyar. M. Van Manen, bibliothécaire au Quartier Général de la Société Théosophique fut alors frappé par le rayonnement des deux enfants.

Il fit part de sa rencontre aux deux chefs du mouvement théosophique, Mme Annie Besant et Charles Leadbeater. Mis en présence des deux jeunes enfants, Charles Leadbeater déclarait percevoir en Krishnamurti un potentiel de richesses spirituelles exceptionnelles.

Le père de Krishnamurti fut consulté et c'est avec son consentement que les deux enfants devinrent les pupilles de Mme Annie Besant.

Les leaders du mouvement théosophique, Mme Annie Besant et Charles Leadbeater étaient en contact avec un groupe de Sages indiens ayant atteint un grand degré d'éveil intérieur. Ceux-ci avaient annoncé aux chefs théosophiques la venue imminente d'un nouvel instructeur spirituel.

Dès l'âge de seize ans Krishnamurti se rendit en Europe avec son jeune frère Nityananda. Ils résidèrent aux environs de Paris, puis en Angleterre.

En 1922, Krishnamurti se rend en Californie. On espérait que le climat favoriserait la santé très précaire de son frère. En dépit de tous les soins donnés, et de cures en Suisse, Nityananda mourut en 1925.

Ce fut une grande souffrance pour Krishnamurti et le point de départ d'une transformation spirituelle fondamentale. Il écrira plus tard :

« Il est mort, j'ai pleuré dans la solitude. Partout où j'allais, j'entendais sa voix et son rire heureux. Je cherchais son visage sur tous les passants et demandais partout si l'on
avait vu mon frère. Mais personne ne put me réconforter. J'ai prié, j'ai adoré, mais les dieux restaient silencieux. »

La douleur éprouvée par la mort de son frère le plongea dans une crise intérieure d'une grande acuité dont les conséquences furent décisives.

Krishnamurti douta de tout. Il mit à néant toutes les valeurs soigneusement enseignées par ses maîtres théosophes ; ce fut l'écroulement de ses croyances, de ses idoles. Nityananda était pour lui le point d'appui sur lequel se cristallisaient les derniers vestiges de son passé : l'Inde, la famille, l'enfance. C'est alors, que mourant complètement à lui-même, à toutes les associations psychologiques sur lesquelles s'était bâtie « l'entité Krishnamurti », il fut irrésistiblement conduit au seuil de cette mutation psychologique et spirituelle que certains appellent l'Éveil intérieur. Ainsi que l'écrit René Fouéré dans son excellente étude sur Krishnamurti :

« Cette crise, apparemment insoluble, va pourtant se dénouer d'elle-même, de façon soudaine et surprenante. Un phénomène aussi curieux que rare, sur lequel Krishnamurti reviendra souvent dans son enseignement ultérieur, mais dont il aura été d'abord lui-même le sujet ébloui, va surgir imprévisiblement. »

« Parvenue à un paroxysme de dépouillement et d'acuité, l'immense douleur, la douleur désespérée de Krishnamurti va se résoudre d'elle-même, faisant place à une suprême extase. »

« Du plus profond des ténèbres où se débat Krishnamurti, une lueur fulgurante jaillit qui, d'un coup, va illuminer à jamais son être intérieur. »

Il est évident qu'une expérience d'une telle acuité bouleversa de fond en combleson climat psychologique et son sens des valeurs. Ses pensées, ses émotions, sa sensibilité subirent une métamorphose considérable qui devait entraîner un ensemble d'actes inattendus surprenant son entourage. Il s'agissait d'une véritable révolution intérieure devant se matérialiser par des bouleversements extérieurs très importants.

Krishnamurti renonça soudainement au caractère spécial et un peu trop « messianique » de la mission spirituelle que ses éducateurs espéraient lui voir remplir. Est ce à dire qu'il renonça totalement à cette mission elle-même ?

Certes non. Mais il la poursuivit de façon magistrale dans un sens assez différent de celui qu'avaient prévu ses éducateurs théosophes dont la sincérité et le dévouement ne font d'ailleurs aucun doute.

Au-delà des apparences timides et frêles du jeune Krishnamurti, sommeillait la puissance d'un dynamisme spirituel dont l'éclosion ne tardera pas à briser toutes les barrières, tous les cadres, toutes les traditions, toutes les autorités. Une telle attitude était adoptée non par plaisir de détruire mais parce qu'une sève spirituelle impétueuse bouillonnait en ce puissant athlète de l'esprit. Son acuité et sa profondeur de perception se traduisaient par un intense désir de liberté, de création authentique, de refus de toute autorité.

Krishnamurti souhaitait une transformation totale de l'homme entraînant une
révision de toutes ses valeurs morales, religieuses et sociales.

Dès lors, le langage de Krishnamurti changea brusquement. Il devint plus vif, plus incisif, plus révolutionnaire.

« Il nous faut tout mettre en doute, dit-il, afin que du paroxysme du doute, naisse la certitude. »

Ainsi que l'exprimait René Fouéré dans sa remarquable étude sur « Krishnamurti, l'homme et sa pensée. » (p. 9.)

« Krishnamurti n'avait dit jusque-là que de vagues généralités. Maintenant, il déclare qu'il est l'Instructeur du Monde (...). Quoi qu'il en soit, cette nouvelle provoque un déchaînement d'enthousiasme (...). A Trichinopoly, le plancher de son wagon disparaît sous les jasmins et les roses. On lui fait présent d'un château historique entouré d'un domaine de 5 000 acres. Tout cet encens qui monte vers lui ne parvient pas à l'étourdir. Il reste tout à fait lucide et d'une simplicité déconcertante. Cependant de nouvelles difficultés vont surgir. Non seulement les chefs théosophes avaient annoncé la venue de l'Instructeur du Monde, mais encore, si l'on peut dire, ils en avaient réglé d'avance tout le cérémonial (...). Krishnamurti allait-il endosser les vêtements rituels confectionnés pour lui ? Allait-il en particulier prendre en mains ces organismes constitués exprès pour le servir, je veux parler de la « Court Masonry » et de l'Église Catholique Libérale, dont le rituel, calqué sur celui de l'Église romaine, avait été soigneusement expurgé de toute trace de la haine ou de la colère divines ? Allait-il consentir à monter sur les autels préparés pour lui ? Question angoissante pour ses adorateurs. (…)

« Finalement l'orage pressenti éclate : Krishnamurti rejette en bloc et les organisations et les cérémonies qui s'y accomplissent. (...) Sans hésiter il s'engage dans la voie difficile et annonce, dans un remarquable discours, la dissolution de l'Ordre de l'Étoile. »

Cette prise de position historique s'accomplit au Camp International d'Ommen (Hollande) l'été 1929 :

« J'ai dit, et je ne reviendrai pas sur ce que j'ai dit, que vous ne pouvez pas approcher la Vérité par un sentier, une religion, un rituel quels qu'ils soient, ni par une cérémonie nouvelle ou ancienne. Beaucoup parmi vous ont délaissé les vieilles formes pour en adopter de nouvelles dans l'espoir de trouver la Vérité.

« La Vérité est un pays sans chemins que l'on ne peut atteindre par aucune route, quelle qu'elle soit : aucune religion, aucune secte. Tel est mon point de vue et je le maintiens d'une façon absolue et inconditionnelle. »

Les conséquences de cette très énergique déclaration ne se firent pas attendre. Krishnamurti se désolidarisa de l'Église Catholique Libérale, de la Société Théosophique et demanda la dissolution pure et simple de l'Ordre de l'Étoile d'Orient.

Entre 1929 et 1938, veille de la seconde guerre mondiale, Krishnamurti donnait de nombreuses conférences, en Hollande, en Angleterre, en Italie, en Norvège, en Amérique du Nord et du Sud, en Australie, en Inde.

Réfugié en Californie de 1939 à 1945 durant la guerre, il reprit ses conférences dès 1944. La période de 1939 à 1944 fut extérieurement la moins active tandis qu'intérieurement Krishnamurti s'orientait vers l'élaboration d'une nouvelle technique d'expression. Le fond restait identique mais la forme tendait à se renouveler et à s'affranchir surtout de l'atmosphère de querelles et contestations, qui, de 1929 à 1938 émanaient de certains milieux théosophiques.

Dès 1947, Krishnamurti reprenait ses grandes tournées de conférences dans le monde entier, les Indes, l'Europe, les Amériques. Son ouvrage First and Last freedom préfacé par le célèbre écrivain anglais Aldous Huxley donna soudain à sa pensée un rayonnement considérable. De mars à mai 1950 il séjournait à Paris où il donnait de nombreuses conférences dans le grand amphithéâtre de la Sorbonne ainsi qu'à l'Institut Pasteur.

Il quittait Paris par la voie des airs, fin mai 1950 pour prendre la parole à New-York et Washington.

Entre 1951 et 1955, Krishnamurti donna des cycles de conférences tant en Angleterre, qu'en Inde, en Amérique, en Hollande.

En mai et juin 1956, il se rendit à Bruxelles et prit la parole pour la première fois en Belgique dans la grande salle du Palais des Beaux-arts, en la présence de la Reine Elisabeth de Belgique qui s'intéressait depuis 1928 à l'ensemble de son œuvre.

De 1961 à 1970, en plus de ses conférences en Inde et en Amérique, Krishnamurti prit la parole chaque été à Saanen en Suisse au cours de nombreuses conférences et de discussions traduites en plusieurs langues.

Il est, depuis une dizaine d'années, invité de plus en plus fréquemment par de nombreuses universités. Les étudiants et la jeunesse en général sont de plus en plus attirés par la façon nouvelle et non traditionnelle d'envisager les problèmes fondamentaux de l'existence humaine tels : la connaissance de soi, la peur, l'amour, le sexe, la religion véritable.

Krishnamurti s'adresse à tous, sans distinction aucune. Il accorde cependant une certaine préférence à la jeunesse pour son absence de conditionnement.

Il ne se contente pas d'énoncer un enseignement qui, de prime abord peut paraître abstrait et aride. Etant l'incarnation vivante du message qu'il nous présente, il veille à ce que certaines réalisations pratiques prennent corps dans la matérialité des faits.

Citons, parmi elles, les écoles nouvelles dont Krishnamurti est l'inspirateur, un peu partout dans le monde. Après les essais d'une école nouvelle en Californie, dès 1945, avec la collaboration d'Aldous Huxley et Charles Morgan dans la « Happy Valley School » d'Ojai, Krishnamurti a pris une part active dans le développement de deux écoles nouvelles en Inde : celle de la Rishi Valley, non loin de Madanapalle son village natal, et l'autre près de Rajgat.

En 1969, la « Krishnamurti Foundation » achetait un domaine à Brockwood près de Bramdean (Hampshire) afin de fonder la première école nouvelle en Angleterre. Cette école s'inspire des méthodes d'éducation exposées dans les œuvres de Krishnamurti consacrées aux problèmes pédagogiques.

Des réunions internationales ont lieu plusieurs fois par an dans le domaine de Brockwood.

Robert Linssen



Très précocement attiré, et presque au même degré, par la religion et la science, René Fouéré, né dans un milieu de tradition catholique, s'intéressa si fortement à sa foi natale qu'on put croire qu'il deviendrait un prêtre.

En lui faisant découvrir certains aspects de la pensée orientale, la rencontre de théosophes le jeta dans une grave crise intérieure qui devait le conduire à une attitude de libre recherche et à une adhésion profonde aux thèmes essentiels de l'enseignement de Krishnamurti, enseignement qui a fait pendant plus de trente ans la matière de ses réflexions.

Ecrites en toute liberté, avec un constant souci de lucidité et de clarté, d'équité et de mesure, les pages qu'il nous propose n'ont aucun caractère dogmatique.

Toujours attentif à ne pas séparer la vie spirituelle de cette vie quotidienne qui est si importante et qu'on qualifie si étourdiment de banale, se refusant à faire de l'individu une
abstraction psychologique solitaire et désincarnée, affranchie des réalités physiques et sociales dont elle a surgi, étrangère à la vision scientifique et technicienne du monde,
échappant aux nécessités de l'action, l'auteur s'est efforcé de faire prendre au lecteur une conscience claire, précise et aiguë de cette plaie psychologique, mal étudiée et mal connue, qui est à l'origine des pires tourments de l'humanité et qui résiste depuis des millénaires à tous les remèdes illusoires par lesquels on s'est évertué à la guérir.

L'objet essentiel de l'auteur a été, non de répéter les propos de Krishnamurti, mais de comprendre à leur lumière les mécanismes profonds de la conscience humaine, de mettre à nu la source cachée des aberrations et des déchirements auxquels elle est en proie, et qui ne cessent d'engendrer, chez les individus, toutes les affres, toutes les violences du désarroi et, dans la société, un désordre cruel, millénaire et sanglant.


Télécharger gratuitement Krishnamurti ou la révolution du réel

samedi, juin 09, 2012

Construire sa maison en terre-paille



La terre-paille se prête très bien à l'auto-construction collective. Ce matériau a pour lui trois atouts majeurs :


- c’est un procédé qui a un très faible impact  environnemental ;
- il possède une grande efficacité thermique ;
- il se situe dans la lignée d’une technique immémoriale, le torchiscolombage.

Il fait donc preuve d’une fiabilité validée par l’histoire, il est très pertinent au regard des enjeux sociaux et environnementaux qui sont devant nous, et il permet aux maçons ou aux charpentiers qui le pratiquent de renouer avec le cours de leur histoire de métier, dévoyée par l’industrialisation du XXe siècle.

L’engouement actuel pour le terre-paille est sans doute plus soutenu chez les constructeurs en bottes de paille, à qui il permet de remplir et fermer les endroits dans lesquels les bottes n’entrent qu’en étant taillées très précisément. À ces constructeurs en bottes de paille, le terre-paille en mur intérieur ou en mur de refend apporte aussi de l’inertie thermique. Enfin, il permet plus facilement la réalisation d’arcs. En revanche, il n’apporte pas une isolation thermique aussi forte que la botte de paille, d’autant plus que les murs en sont beaucoup moins épais. Il reste cependant un matériau façonnable selon toutes les envies de formes puisqu’il est coffré.

Un peu comme à l’encontre de l’agriculture biologique, une rumeur insistante prétend que la construction utilisant la terre et la paille viendrait vite épuiser les ressources de ces matériaux. Rien n’est plus faux. La terre est disponible en quantité bien plus considérable que le sable ou le gravier pour le béton (et ne parlons pas du ciment !). Quant à la paille, si l’intégralité de la construction neuve et l’intégralité de la rénovation énergétique se réalisaient au moyen de cette ressource, en France, on n’épuiserait guère que 10 à 15 % de la production annuelle actuelle. Une certitude cependant : si la paille devient un matériau de construction banal et fréquent, son prix augmentera, ce qui constituera un revenu complémentaire fort apprécié des petites entreprises agricoles…

Alain Marcom




On connaît les maisons à colombages répandues en Alsace ou en Bourgogne par exemple. La technique du « terre-paille » présentée dans ce livre est l’héritière de cette technique du « torchis colombage : c’est un mélange de fibres végétales et de terre coulée » dans une ossature bois porteuse. Ce système constructif présente quatre atouts majeurs : c’est un procédé à très faible impact environnemental, il est d’une grande efficacité thermique, il est très économique dans le cas d’une auto-construction et il peut être réalisé partout en France. Alain Marcom est un spécialiste du terre-paille. Son entreprise, la scop Inventerre construit des maisons « terre-paille » depuis plus de 20 ans. Homme de terrain très engagé, Alain Marcom participe aussi activement au développement de cette technique en France. Calcul des structures, gros œuvre et mise au point du mélange « terre-paille », finitions…, Alain Marcom présente les différentes étapes d’une construction « terre-paille » : dimensionnement de la structure bois, remplissage de l’ossature, techniques spécifiques d’intégration et de fixation des éléments de second œuvre : gaines électriques, plomberie, menuiseries, planchers, enduits de terre, etc… Alain Marcom rentre dans le détail de la mise en œuvre, ce qui devrait ravir les artisans ou les auto-constructeurs qui souhaitent se lancer dans l’aventure. Passionnant !

Alain Marcom, est un homme de terrain qui a consacré sa vie de maçon à la construction en terre. Il a fondé la scop Inventerre et participe activement à la reconnaissance et au développement de la construction « terre-paille » en France en participant notamment à la rédaction de règles professionnelles.


jeudi, juin 07, 2012

Cécile, néorurale engagée



Bonjour,

Je m'appelle Cécile Pinault, et je suis heureuse de vous faire part de ma nouvelle activité que j'ai débutée il y a quelques mois :

Je vends sur les marchés des denrées non périssables Bio ! J'ai pour vous : céréales (riz, flocons, farines, boulgours), légumineuses, fruits secs, thés, chocolats en tablettes, biscuits, pots de beurre de karité et savons au karité (karité sans mention Bio mais artisanal, fabriqué au Burkina Faso par une association de femmes)...

Je consomme Bio (y compris produits ménagés et cosmétiques) depuis plusieurs années. J'ai été sensibilisée et sensible à la santé, la nutrition, ainsi que le respect de tous les êtres vivants de la planète au gré de mes rencontres et lectures depuis la fin des années 1990.

J'ai rencontré Jean-Marc GOVERNATORI en 2007, lorsque j'habitais Nice. Je cherchais un emploi, et suis passée devant le local de la Fédération Agissons qu'il avait créée. Le nom m'avait intriguée, et j'ai voulu savoir ce que c'était : un regroupement d'associations pour aider ceux qui en ont besoin. J'ai dans le même temps fait connaissance avec La France en Action, mouvement politique créé en 2004 par Jean-Marc, lors des législatives 2007. Après avoir rencontré Jean-Marc, j'ai adhéré à La France en Action, puis participé aux réunions. De fil en aiguille, j'ai soumis à Jean-Marc mon idée de créer un atelier associatif de réparation de vélo. C'est grâce à son aide et à la rencontre avec Jean-Luc Fralonardo que Viavélo est né en 2009.

Jean-Marc est une personne dont j'apprécie énormément les qualités : générosité, respect, altruisme; il connait également la naturopathie. Excellent gestionnaire, il connait parfaitement le système dans lequel nous vivons.

La FEA est devenue par la suite (en fusionnant avec le Mouvement Ecologiste Indépendant et Génération Ecologie) "L'ALLIANCE ECOLOGISTE INDEPENDANTE", un nom plein de symboles : alliance/regroupement entre tous, écologisme, respect et protection des équilibres naturels, indépendante des partis politiques de droite et de gauche et apportant de nouvelles façons de pensées. C'est un nouveau projet de société basé sur l'éthique, le réalisme, le respect et la responsabilité.

Par ailleurs, mes convictions sur l'idée que le respect de tous les êtres vivants qui peuplent notre belle planète est vital, grandissaient. Une agriculture sans intrants chimiques, une alimentation saine et équilibrée, des soins de santé les plus proches possible de la nature, un esprit plein de bonnes intentions, tout est lié pour une santé optimale dans un monde loin des profits et des énergies fossiles et nouvelles technologies polluantes.

J'ai travaillé par ailleurs tout naturellement en 2010 pour l'Alliance Pour la Santé, réseau national créé à l'initiative de Jean-Marc, regroupant associations, particuliers, thérapeutes, se préoccupant et agissant pour la santé dans un sens large : êtres vivants et planète, depuis la graine du végétal, en passant par la terre, l'eau, l'air et les soins.

Installée en Creuse depuis juin 2010, j'ai accepté d’être suppléante aux cotés de Félix Crespo, candidat aux élections législatives 2012; un exercice nouveau et très enrichissant. La phrase emblématique de l'Alliance "Bien-être durable pour tous les êtres vivants" est une valeur essentielle pour moi, à laquelle j'adhérais avant même de la prononcer! A un moment donné ou à un autre de sa vie, on fait tous de la "politique" : engagé dans une association, participation à une manifestation, signature d'une pétition, on s'occupe du fonctionnement de la communauté et des rapports entre les individus.

Le blog de Cécile :

http://papillonbleucreusois.blogspot.fr/


lundi, juin 04, 2012

L'oligarchie prédatrice


Le confort dans lequel baignent les sociétés occidentales ne doit pas nous dissimuler la gravité de l’heure. Nous entrons dans un temps de crise durable et de catastrophes possibles. Les signes de la crise écologique sont clairement visibles, et l’hypothèse de la catastrophe devient réaliste.

Pourtant, on prête au fond peu d’attention à ces signes. Ils n’influencent pas la politique ni l’économie. Le système ne sait pas changer de trajectoire. Pourquoi ?

Parce que nous ne parvenons pas à mettre en relation l’écologie et le social.

Mais on ne peut comprendre la concomitance des crises écologique et sociale si on ne les analyse pas comme les deux facettes d’un même désastre. Celui-ci découle d’un système piloté par une couche dominante qui n’a plus aujourd’hui d’autre ressort que l’avidité, d’autre idéal que le conservatisme, d’autre rêve que la technologie.

Cette oligarchie prédatrice est l’agent principal de la crise globale.

Directement par les décisions qu’elle prend. Celles-ci visent à maintenir l’ordre établi à son avantage, et privilégient l’objectif de croissance matérielle, seul moyen selon elle de faire accepter par les classes subordonnées l’injustice des positions. Or, la croissance matérielle accroît la dégradation environnementale.

L’oligarchie exerce aussi une influence indirecte puissante du fait de l’attraction culturelle que son mode de consommation exerce sur l’ensemble de la société, et particulièrement sur les classes moyennes. Dans les pays les mieux pourvus comme dans les pays émergents, une large part de la consommation répond à un désir d’ostentation et de distinction. Les gens aspirent à s’élever dans l’échelle sociale, ce qui passe par une imitation de la consommation de la classe supérieure. Celle-ci diffuse ainsi dans toute la société son idéologie du gaspillage.

Le comportement de l’oligarchie ne conduit pas seulement à l’approfondissement des crises. Face à la contestation de ses privilèges, à l’inquiétude écologiste, à la critique du libéralisme économique, il affaiblit les libertés publiques et l’esprit de la démocratie.

Une dérive vers un régime semi-autoritaire s’observe presque partout dans le monde. L’oligarchie qui règne aux États-Unis en est le moteur, s’appuyant sur l’effroi provoqué dans la société américaine par les attentats du 11 septembre 2001.

Dans cette situation, qui pourrait conduire soit au chaos social, soit à la dictature, il importe de savoir ce qu’il convient de maintenir pour nous et pour les générations futures : non pas la « Terre », mais les « possibilités de la vie humaine sur la planète », selon le mot du philosophe Hans Jonas, c’est-à-dire l’humanisme, les valeurs de respect mutuel et de tolérance, une relation sobre et riche de sens avec la nature, la coopération entre les humains.

Pour y parvenir, il ne suffira pas que la société prenne conscience de l’urgence de la crise écologique – et des choix difficiles que sa prévention impose, notamment en termes de consommation matérielle. Il faudra encore que la préoccupation écologique s’articule à une analyse politique radicale des rapports actuels de domination. On ne pourra pas diminuer la consommation matérielle globale si les puissants ne sont pas abaissés et si l’inégalité n’est pas combattue. Au principe écologiste, si utile à l’époque de la prise de conscience – « Penser globalement, agir localement » –, il nous faut ajouter le principe que la situation impose : « Consommer moins, répartir mieux. »
Hervé Kempf 



jeudi, mai 31, 2012

Terre de Liens





Agir concrètement pour permettre l’installation de paysans et le développement d’une agriculture biologique, voilà ce que propose le Mouvement Terre de Liens.

L'association terre de Liens Limousin vous invite à une journée découverte sur la ferme du Champlanier, à Chambonchard en Creuse. 

En compagnie de René Becker, formateur en biodynamie, vous pourrez entre autres vous initier à la lecture d'un paysage agricole, comprendre l'intérêt agroenvironnemental des haies, mares et bosquets sur une ferme, et évaluer la qualité d'un sol en observant les plantes qui y poussent. Nous parlerons également du bail rural environnemental avec Jehan et Filip, les maraîchers de Chambonchard.

Vous trouverez l'invitation et les modalités pratiques en PJ. N'oubliez pas de vous inscrire rapidement !

Nous vous espérons nombreux, à bientôt !

Terre de liens

Terre de liens propose de changer le rapport à la terre, à l’agriculture, à l’alimentation et à la nature, en faisant évoluer le rapport à la propriété foncière.

Née de la rencontre, à la fin des années 90, entre des mouvements d’éducation populaire, de la finance solidaire, de l’agriculture biologique et biodynamique et de la protection de l’environnement, l’association Terre de liens est devenue le creuset de la réflexion sur les réponses financières à apporter au problème de l’accès au foncier. Ensemble, ils ont imaginé un outil d’investissement solidaire capable d’apporter une réponse originale à ce défi.


A l’origine de la création de la Foncière Terre de liens, il y a un triple constat :

1) Nous avons besoin de paysans qui renouvellent le modèle d’agriculture classique, qui ré-inventent d’autres formes d’usage de la terre, écologiquement responsables et socialement solidaires.

2) Dans la majorité des cas, ces paysans n’ont pas les moyens d’accéder seuls à la terre sans s’endetter pour plusieurs générations. Il est donc nécessaire de recourir à des formes collectives et solidaires d’acquisition de foncier.

3) Ni les acteurs privés (agriculteurs, propriétaires privés, agences immobilières...), ni les acteurs publics (Etat, Collectivité, Parc Naturel, Conservatoires...), ni les SAFER ne parviennent à stopper ni même à freiner la spéculation foncière, l’artificialisation des sols et la concentration des terres aux mains de quelques-uns.

La Foncière Terre de Liens est donc née d’un manque d’outil et d’une nécessité : celle d’un contrôle citoyen des usages de la terre par la propriété collective.

L’association Terre de liens, la Nef et les autres réseaux initiateurs de la réflexion ont d’abord fait le bilan des outils existants. Après avoir constaté les limites des sociétés civiles immobilières (SCI) et des groupements fonciers agricoles (GFA), ils ont décidé de créer un outil financier d’envergure nationale dédié à cet enjeu : la Foncière Terre de liens.

Cette Foncière a pour objet de collecter de l’épargne solidaire auprès des citoyens et des institutions privées et d’acquérir des biens immobiliers en milieu rural pour en assurer sur le long terme une gestion sociale et écologique conforme à la Charte de Terre de liens et aux orientations générales de la Nef.

Source :
http://www.terredeliens.org/


Terre de Liens recrute un(e) chargé(e) de mission, un(e) coordinateur(trice) de la stratégie financière. Terre de Liens Bourgogne Franche-Comté recrute un animateur(trice)...


lundi, mai 28, 2012

Comment faire pour sortir de ce monde marchandisé et malade ?





Selon les critères de l'UNADFI, Union Nationale des Associations de Défense des Familles et des Individus Victimes de Sectes, ma pratique du végétarisme et du jeûne thérapeutique me classe parmi les sectateurs soumis à un gourou ou à un mouvement néo-spiritualiste. Or rien n'est plus faux, je défends une libre pensée spirituelle qui permet de s'affranchir du sectarisme et du dogmatisme religieux.

Lui aussi végétarien et adepte des médecines douces, Jean-Marc Governatori dérange d'autant plus que son projet politique est fondé sur une approche totalement libérée des vieilles idéologies de gauche et de droite.

« Le principal est de s'organiser collectivement, dit Governatori, pour faire naître une sobriété heureuse. Mais cette dynamique globale doit aussi s'inscrire dans les vies de chacun. Et j'admets que cela n'est pas si facile car il faut accepter de perdre ou de s'éloigner d'un certain nombre d'habitudes. Cette transformation personnelle, qui est nécessaire, donne, au début, l'impression de se jeter par la fenêtre sans parachute. C'est pourquoi le système diffuse dans la société un sentiment de peur. La peur, je le pense profondément, est le principal obstacle au changement ; et le système ne veut pas du changement. Il est vrai que face à la crise du pouvoir d'achat, face à la crise sociale et écologique, le changement de cap provoquera de vraies mutations dans nos vies quotidiennes, nos façons de travailler, de consommer et de dépenser, dans nos relations sociales... Il y aura un prix à payer, par exemple, en termes de salaire, ou d'objets accumulés. Mais ceux qui se prennent en main, et qui décident de donner à leur quotidien d'autres perspectives que la consommation, le gaspillage ou la vitesse, retrouvent la vie et le temps, notamment celui du partage familial et amical. Ces gens se retrouvent aussi eux-mêmes, dans leur subjectivité. En réalité, ils gagnent plus en qualité de vie. Les crises dont je parle et les prises de conscience qu'elles devraient entraîner vont, j'en suis persuadé, multiplier les initiatives nous permettant de sortir du monde capitaliste. L'essentiel dans tout cela est qu'il faut se contenter de peu et du nécessaire, et là, nous avons des chances d'être heureux. Cette sobriété, cette simplicité de vie sont également au cœur des grands enseignements spirituels et philosophiques des sages de tous temps...

Je suis convaincu, et mon expérience au sein de l'Alliance pour la planète me le dit, que nous possédons tous la capacité à changer positivement la situation. Cette alliance, comme le dit son nom, est un réseau, un pacte qui réunit des dizaines d'associations écologistes de la société civile. Notre idée est qu'il est possible de créer un rapport de force en faveur de l'écologie et de la justice sociale. Il faut prendre conscience de cela. Coluche disait : « Quand je pense qu'il suffirait qu'on n'achète pas pour que ça ne se vende pas ! » Il avait tout dit ! C'est exactement ce qu'il faut faire ! Nous sommes détenteurs d'un pouvoir colossal et ce pouvoir est collectif. Nous sommes souvent très intelligents individuellement, mais, la plupart du temps, très bêtes collectivement. Pourquoi cela ? Parce que nous sommes incapables de nous comporter de manière sociale, juste et organisée, afin de résoudre les problèmes que le système marchand cause à la planète. Parce que ce système essaie de priver les citoyens de leur liberté, et même de leur santé (on le voit à propos du débat sur les OGM), c'est à la société civile, c'est-à-dire au pouvoir collectif dont je parle, de réinventer la démocratie. Sans une démocratie écologique et sociale, la question du pouvoir d'achat reste vaine. C'est tout le sens que je donne à la notion d'« intelligence verte ».

Jean-Marc Governatori


Photo :
La sobriété heureuse, l'étang des Landes au nord-est de la Creuse (23).


vendredi, mai 25, 2012

Sagesse et politique




Au monastère tibétain de Menri (Himachal Pradesh), où j'ai séjourné, des moines étudient le Dzogchen. Le Dzogchen est imprégné de Ch'an, un courant du bouddhisme chinois qui est en réalité une reformulation de la philosophie taoïste.

Depuis que l'OCDE a mis en place un indicateur du "vivre mieux", il est utile de regarder le monde moderne à l'aune de l'art taoïste du bonheur.

Le taoïsme n'est pas simplement une philosophie chinoise un peu particulière ou une mystique iconoclaste, il développe aussi des idées très précises sur l'organisation politique de la société.

En fait, dans les écrits de Lao Tseu, ou de Tchouang Tseu, ces différents domaines sont étroitement imbriqués et le vécu le plus spirituel se reflète toujours dans le monde concret. Mystique et politique sont indissociables et la sagesse taoïste s'applique directement au gouvernement des peuples. Cependant, les commentateurs occidentaux ont presque toujours occulté, minimisé, rejeté ou même trahi l'aspect profondément libertaire de la pensée de Lao Tseu car elle rejette la plupart des « valeurs» fondatrices de notre monde contemporain. Lorsque l'on se familiarise avec cet aspect « politique» du taoïsme une chose devient évidente : dans toute l'histoire de l'humanité, aucune société n'a peut-être été plus éloignée de l'idéal taoïste que la nôtre.

« Ne rivalise pas » affirme le Tao Te King. Or, notre « société libérale avancée » exalte la compétition. Elle en fait même un « idéal moral », un principe de fonctionnement. Elle voit dans la rivalité sociale la clé d'une meilleure efficacité, une image de la sélection naturelle où ce sont, soit-disant, les plus aptes qui survivent. « Fais en sorte que les rusés n'osent rien faire » demande le Tao Te King. Or, notre monde moderne est fait pour les rusés, les manipulateurs. Ce sont eux qui mènent le monde et comme le dit fort justement le philosophe Michel Onfray, on ne peut réussir en politique si l'on n'est pas un disciple du Prince de Machiavel qui combine, calcule, utilise avec cynisme. « Garde le peuple du désir ». Lao Tseu considère même que « le plus grand crime [est] d'exciter l'envie», « le plus grand malheur [est] d'être insatiable », « le pire fléau [est] l'esprit d'appétit ». Or, notre société exalte le désir par tous les moyens, suscite l'envie à tel point que désirer et consommer sont devenus synonymes de vivre. Et notre espace mental est constamment occupé par les publicités et autres artifices qui suscitent une multitude de désirs artificiels.

« Qui fait parade de soi-même est sans éclat » dit le Tao Te King. Or, notre société a le culte des idoles. Actrices, chanteurs, romanciers ou philosophes à succès, hommes politiques médiatiques constituent comme la quintessence de notre univers. Seul existe ce qui se montre, se voit, se déploie devant le regard de la multitude. Le secret, l'obscur, est méprisé, ignoré.

Le corollaire de cette parade médiatique est la « réussite sociale » qui est une des « valeurs » clé de notre monde moderne. Or Tchouang Tseu critique avec virulence l'homme qui « considère que la réussite sociale est un signe d'intelligence et l'échec social un signe de stupidité, que le succès est un honneur et l'insuccès une honte ».

On croirait que la parole de Tchouang Tseu s'adresse à l'un de ces hommes d'affaires médiatiques qui répand son idéologie de « gagnant ». Un de ces hommes qui s'est laissé « gonflé par l'ambition », la quête perdue et finalement suicidaire [du point de vue de la nature profonde de l'être humain] de la « dignité, la richesse, l'autorité, le renom... ». Car, selon la parole de Lao Tseu, « de tous les instruments de mort, l'ambition est la plus meurtrière ».

En revanche, être « content de son sort », sans ambition, est devenu, dans la
société actuelle, une faiblesse inadmissible, incompréhensible.

« Quiconque veut s'emparer du monde et s'en servir court à l'échec... qui s'en sert le détruit, qui s'en empare le perd »... enseigne Lao Tseu. Or, l'homme occidental obéit à la croyance pernicieuse que les choses se font grâce à lui, pour lui ; que la volonté est libre, toute puissante et peut ployer les événements, contraindre les êtres.

Finalement, cet homme en arrivera à « s'ériger en maître du monde et obligera les autres hommes à adopter ses jugements et à se sacrifier pour eux ».

Toutes les idéologies destructrices qui se sont toutes rapidement transformées en instruments de terreur obéissent à ce principe. Qu'il soit conduit par une « volonté de bien » ou la soif de pouvoir, l'homme qui veut s'imposer, diriger, se transforme en tyran et conduit la société à la destruction.

Selon Lao Tseu et Tchouang Tseu, le souverain taoïste des temps anciens est trop profond pour être sondé, hésitant, timide, effacé, prudent, simple « comme un bloc vierge ». Il « parle peu », ne cherche jamais à paraître. Il « enseigne par le silence », et « gouverne par le non-faire ». Il aime le peuple et dirige l'état « sans user de subtilité ».

Ce qui est l'exact opposé de nos gouvernants, qui sont superficiels, arrogants, entreprenants se montrent partout, n'aiment pas le peuple et gouvernent par la ruse et le mensonge.

Ainsi, à cause de son idéologie qui n'est qu'une exaltation de tous les aspects les plus sombres et les plus superficiels de la nature humaine, l'Occident s'éloigne de l'harmonie naturelle, tourne le dos à la vraie Sagesse, et s'enfonce toujours plus loin dans cette nuit particulière de la modernité.

L'humilité, l'effacement et Wu Wei, la non-ingérence, sont en fait le cœur, l'ossature, de cette sagesse taoïste dont le roi est l'expression.

Wu Wei est le non-agir, la non-intervention, la Sainte Paresse, qui laisse les êtres et les choses se développer librement. Il s'oppose au Yu Wei, l'effort délibéré qui veut intervenir, transformer le monde selon ses désirs ou ses idées.

Mais qu'est exactement la Sainte Paresse ?

C'est avant tout une révolution intime avant d'être une révolution sociale. Ou plus précisément une révolution de l'intime. Une capacité de « ne rien faire », s'abstraire des multiples activités quotidiennes, de ne plus être possédé par la volonté d'agir, pour se « maintenir dans la quiétude ».

Cela ne veut évidemment pas dire regarder la télévision, lire des romans, sortir avec des amis. Toutes les formes de distraction, de divertissement, participent pleinement à l'agitation générale et sont absolument opposées à la Sainte Paresse.

En revanche, ceux qui ont la capacité de couper le flux des préoccupations, qui aiment regarder l'herbe pousser, contempler l'océan, se perdre dans les nuages, le blanc de la neige ou le bleu du ciel sont sur le chemin de la Sainte Paresse. Ils savent naturellement s'ouvrir à cette autre dimension de la vie qui est la Vie dans sa pleine réalité, son intime présence, en dehors de la folie qui pousse à toujours désirer, vouloir. Ils sont aptes à saisir cette simplicité première.

Mais cette faculté qui est naturelle à certains s'apprend.

D'ailleurs, des thérapeutes intelligents enseignent aux personnes atteintes de dépression à devenir attentives à leur environnement immédiat : un chat qui passe, l'arbre au loin, le bruit du vent dans les feuilles, un insecte sur le mur. Contrairement à ce que fait la psychanalyse qui recherche l'origine d'une souffrance et continue de ce fait l'agitation naturelle à notre époque, cette pratique demande une attention autre, décalée. Il s'agit de se focaliser autrement.

C'est ainsi que certaines personnes vivant dans une ville côtière ont pris conscience de l'omniprésence des oiseaux marins. Une présence qu'elles n'avaient jamais remarquée auparavant, tellement elles étaient prises par l'agitation générale qui régit tous les domaines de notre existence.

En développant cette capacité si simple et pourtant si difficile à réaliser pour certains, on entre dans une relation d'harmonie avec la nature. Car la nature obéit à la Sainte Paresse. Elle en est l'expression. Sans cesse elle « agit sans agir ». Elle est la parfaite illustration du Wu Wei.

Ceux qui ont observé les oiseaux savent qu'ils passent beaucoup de temps à « ne rien faire ». Ils ne se lissent même pas les plumes. Ils demeurent immobiles ou bien planent très haut dans le ciel sans nécessité, par pur plaisir. S'ouvrir à la Sainte Paresse, c'est devenir un peu oiseau ou un peu taoïste, ce qui est presque la même chose puisque les immortels taoïstes étaient représentés avec des plumes, pour marquer leur affinité avec le ciel.

La perte de cette capacité naturelle qui était générale chez beaucoup de peuples orientaux a amené l'Occident au bord du gouffre. Notre société débordante d'activités de mouvements est à l'image de celui qui « remplit sans cesse » et « ferait mieux de s'arrêter » dont parle Lao Tseu ou de celui qui, selon une autre image, « sans cesse affûte un glaive » et « dont la lame sera vite usée ». Finalement, le monde moderne ne souffre pas d'un désordre économique ou moral — ce sont des conséquences — mais d'un manque de paresse.

Erik Sablé

jeudi, mai 24, 2012

Qu'est-ce qu'une alimentation antivieillissement ?




Qu'est-ce qu'une alimentation antivieillissement ?

C'est une alimentation équilibrée et sans excès.

Elle compte 10 à 15 % de protides, et 30 à 35% de lipides. Elle est composée pour plus de 50 % glucides. Choisir des produits complets pour bénéficier de leurs vitamines, minéraux et fibres.

On les trouve surtout dans les graines riches en huile, telles que le tournesol, le sésame ou le soja. Ce sont des cousins du cholestérol, puisqu'ils ont une formule chimique très proche, mais leur effet est radicalement opposé ; ils font baisser le taux de cholestérol et préviennent la formation du cancer du gros intestin.

Une forte consommation de carottes crues diminue de 11 % le taux de cholestérol.

Ail : le cocktail antioxydant.

Sa réputation n'est pas usurpée, car il est l'aliment-médicament qui fut utilisé à des fins médicales par les Grecs et les Romains, ses propriétés n'ont cessé d'étonner. Des papyrus égyptiens de 1500 ans av. J.-C. font état de 22 traitements à base d'ail !

Huile d'olive : l'aliment santé de base issu de la première pression à froid.

L'olivier est immortel. S'il est malade, son tronc disparaît tandis que de jeunes pousses naissent sur son pied. L'huile d'olive s'est hissée au rang convoité des aliments médicaments. Les spécialistes affirment qu'elle est l'huile la plus physiologique, car ses acides gras sont similaires à ceux du lait maternel.

Lentilles : avec le soja, les plus intéressantes des légumineuses.

L'oignon est un antibiotique naturel : il peut venir à bout, parfois seul, d'infections gastriques, de toux, de rhumes ou de bronchites. Il bloque la hausse du cholestérol sanguin lorsqu'il est associé à un plat riche en graisses.

Soja : l'incontournable anti-âge.

Il est l'une des premières plantes cultivées par l'homme. Les vertus les plus spectaculaires du soja sont très diverses. Il est hypocholestérolémiant, protège la prostate, est vite rassasiant et s'avère utile pour ceux qui veulent perdre du poids.

Le soja participe aussi à la prévention du cancer du côlon. Sa farine est dépourvue de gluten.

Orange : notre première source de vitamine C.

Pomme : le fruit anticholestérol (une pomme par jour évite la nécessité du médecin, dit le proverbe). C'est l'un des cinq aliments magiques avec la carotte, l'ail, le persil, l'oignon.

Tomate : protectrice de la prostate.

C'est l'un des aliments les plus sains, elle renferme un taux record d'antioxydants.

Je rappelle que l'absence de magnésium accélère les déséquilibres, donc le vieillissement.

Les sources naturelles de magnésium sont le soja et les amandes.

Le sélénium : c'est un antioxydant majeur que vous trouverez dans les germes de blé, les céréales complètes, certaines levures, l'ail, l'oignon.

Jean-Marc Governatori, Vers une santé totale.

Vers une santé totale
Témoignages, solutions, résultats...

L'histoire humaine montre que l'évolution économique épouse l'amélioration sanitaire par l'hygiène et les progrès médicaux. Cependant, elle crée de nouvelles maladies par le mode de vie et l'omniprésence chimique. 

95 % des décès et maladies reposent sur 6 causes évitables : stress, sédentarité, mauvaise alimentation, alcool, tabac, environnement pollué.

4 pandémies sévissent : cancers, maladies cardio-vasculaires, obésité, dépression.

Nos choix de société, nos choix de vie aggravent ces souffrances année après année, et ce malgré l'avancée des connaissances actuelles. Les témoignages, constatés par huissier sont saisissants.

Le conflit médecine conventionnelle / thérapies alternatives est donc criminel. Coopérons ! Agissons ! Cessons ce gâchis humain et financier ! Ce livre démontre que c'est possible...



Dessin :
Carmen Cru de Lelong



mercredi, mai 23, 2012

20 Propositions





La loi du clystère

Pour Jean-Marc Governatori, fondateur de l'Alliance écologiste indépendante, il n'y a pas de santé totale sans agriculture saine. Il préconise aussi une réforme alimentaire et un nettoyage régulier de l'intestin (Vers une santé totale, page 120). Le clystère permettra-t-il de purger la politique ?

Plus sérieusement, contrairement à la plupart des politiciens, Governatori fait la part belle à la démocratie directe et l'Alliance écologiste indépendante s'engage à associer le peuple aux prises de décisions.

Les 20 propositions de l'Alliance écologiste indépendante

Préparer les sorties du mal être durable, du chômage, des déficits, de la chimie, des énergies fossiles, du nucléaire, du productivisme, de l’urbanisation, du plastique, de l’omniprésence du sucre et de l’alimentation nocive, mais aussi de la maltraitance animale :

- Redonner vie et sécurité aux quartiers populaires

- Remplacer la TVA classique par une TVA sociale et écologique qui améliorera le pouvoir d’achat des plus démunis, incitera à consommer mieux, facilitera l’embauche par la réduction des charges sociales

- Aucune charge pour l'embauche d'un salarié pour les entreprises de moins de 10 salariés

- Faire en sorte que la politique sociale aide prioritairement les personnes handicapées par l’âge ou la maladie

- Généraliser les monnaies complémentaires et locales autour de l’Euro

- Réhabiliter les logements vandalisés, recenser bureaux et habitations inutilisés mais aussi promouvoir les habitations légères

- Etablir une politique énergétique reposant sur l’économie de proximité, la ruralité, l’efficacité énergétique, la diversité avec les renouvelables et la sobriété

- Mettre en route un grand plan national d'isolation de toutes les constructions

- Faire une réforme agraire pour multiplier les petites exploitations agricoles

- Recenser les terrains abandonnés pour location à paysans en vue d’établir de petites exploitations à vocation d’autosuffisance alimentaire

- Mettre en place la mise en bio de l’agriculture de notre pays (3 % des terres actuellement !)

- Libéraliser la diffusion des semences naturelles et biologiques

- Examiner et reconnaître les médecines non conventionnelles

- Interdire les corridas, l’expérimentation animale, l’élevage en batterie…

- Légiférer pour que 100 % de ce qui est vendu en France soit 100 % recyclable

- Interdire toute extension et création de grandes surfaces

- Mettre en place un Conseil national avec des représentants tirés au sort, au côté de l’Assemblée nationale dont les députés seront issus d’une élection à la proportionnelle

- Adjoindre à chaque élection un référendum sur un sujet de société pour favoriser la participation, et associer la population aux prises de décisions

- Audit d'experts indépendants sur l'utilisation des fonds publics, les médicaments, les vaccins, les produits chimiques…

- Interdire affichages et dépliants publicitaires

- Débat national public de 6 mois sur les réformes à faire en matière d’Education suivi d'un référendum avec des options ABCD (horaires, programmes, notations, formations …)

Une politique de Santé (qui réduira les coûts de notre politique de la maladie), la ruralité, la préservation de la petite entreprise et de l’artisanat, comme une TVA intelligente (voir la deuxième proposition et notre site dans la rubrique Ecologie fiscale), conduisent au Plein Emploi.


Dessin :

Un rabbin affirme que les Juifs sont des extraterrestres venus pour « conquérir » la Terre.

Le rabbin Michael Laitman est l'auteur de "Kabbalah, Science and the Meaning of Life". Le livre retrace les étapes de l'év...