jeudi, novembre 26, 2020

C’est quand tout semblera perdu que tout sera sauvé

Cycles Cosmiques, Fin des Temps et Roi du Monde

(12:50)


Le youtubeur qui a réalisé cette vidéo s'est inspiré des textes de René Guénon (entre autres).

C’est quand tout semblera perdu que tout sera sauvé


Guénon sait que la connaissance spirituelle ne peut disparaître ; tout au plus se retire-t-elle momentanément pour s’enfermer dans la conque de la Tradition. Il précise que ce à quoi l’on assiste n’est point tant la "fin du monde" que celle d’un monde ; que tout achèvement d’un cycle s’accorde avec le commencement d’un autre ; que l’aspect maléfique est toujours partiel et provisoire, qu’il a sa raison d’être dans la mesure où il permet l’épuisement de toutes les potentialités inférieures.

C’est à l’extrême limite de la désagrégation que se produira le redressement ultime et intégral. Si le temps s'accélère au point de "tuer l'espace", c'est une fois la succession devenue simultanéité, pour se retourner en espace, inaugurer un nouveau monde. Au temps des souffles terrifiants et des souveraines misères, au fond des éventuels cachots de l'Antichrist totalitaire, tout "martyr" du Kali-yuga n’aurait de cesse de se redire cette parole guénonienne, véritable parole de vie illustrant l’énantiodromie cosmique : "C’est quand tout semblera perdu que tout sera sauvé". 

Ainsi, du point de vue de l’Absolu qui seul nous intéresse, la fin du cycle n’est que relativement catastrophique : l’aggravation du désordre "empêche le désordre de se perpétuer indéfiniment". Il va de soi que si le désordre devait s’étendre à l’ensemble de la planète - et telle est bien la situation [...] (ACTUELLE) - "la restauration de l’ordre aurait seulement à s’opérer sur une échelle beaucoup plus vaste", amenant le retour de l’"état primordial" - la Jérusalem Céleste du judéo-christianisme, le Satya-yuga de l’hindouisme. Enfin, au détour d’une de ses rares confidences, Guénon remarque que la perspective d’une totale destruction l’aurait à jamais dissuadé d’entreprendre aucun de ses ouvrages. Si cette hypothèse ne répond pas à la question que tout le monde se pose : Que faire ? elle n’en a pas moins le mérite d’éliminer le pire, de laisser d’autres hypothèses s’exercer à l’existence. Ce sont elles qu’expose Guénon dans les dernières pages de son "Introduction générale à l’étude des doctrines hindoues".

(...) Un retour de l’Occident à l’intellectualité
(Note : pure intellectualité = connaissance transcendante ou Prajnaparamita.), non pas "imposé et contraint", mais "effectué volontairement [...] par une sorte de réveil spontané de possibilités latentes". Cela suppose, d’une part le retrait de l’Occident à l’intérieur de ses frontières, d’autre part l’action de l’Église catholique retrouvant les sources de l’ésotérisme chrétien... [...]

L’Église catholique apparaissait à Guénon, malgré sa dégénérescence, comme la seule instance encore capable de remédier à la situation. Quoique insuffisamment séparée de la théologie, la scolastique thomiste gardait à ses yeux une part importante de "métaphysique vraie".  [...]

Une véritable élite 

Quelle que doive être l’évolution des choses en son imprévisible complexité, Guénon préconisait impérativement la constitution d’une "élite", seule capable d’opérer un redressement véritable.

L’élite se constituera d’individualités issues de différents milieux dont elles se seront affranchies pour constituer une race mentale différenciée, indépendante des conditions sociologiques et idéologiques de l’heure. Ceux qui n’auront pas les qualifications requises s’excluront d’eux-mêmes, mus par leur "parti pris d’incompréhension" et leur peur d’affronter la "grande solitude". Les plus éminents universitaires, savants, philosophes, ont peu de chance, en raison de leurs habitudes mentales et de leur "myopie
intellectuelle", d’appartenir à cette élite. Ses éléments, éparpillés, apparemment non agissants, sont néanmoins plus nombreux qu’on ne serait tenté de le croire. Le nombre ne fait de toute manière rien à l’affaire pour que l’influence transformante puisse s’exercer de façon effective ; et il doit s’entourer de discrétion. L’élite aura pour principale fonction de préserver et de transmettre le dépôt de la connaissance métaphysique, et de préparer les conditions de la naissance du nouveau cycle : on ne doit pas attendre que la "descente" soit achevée pour préparer la "remontée".

Extraits d'un article de Jean Biès paru en 1985 dans les Cahiers de L'Herne.


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