Jeudi 24 novembre 2022 à Paris
Conférence publique organisée par le Grand Orient de France et la Grande Loge mixte de France avec projection du film "Les mots de la fin" suivie d’un débat sur la fin de vie.
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BONUS
Le programme canadien d’euthanasie volontaire appelé Aide médicale à mourir ( AMM ) est devenu légal en 2016. Le programme fait partie du système de santé canadien. Pour bénéficier de l’euthanasie, les patients éprouvant des souffrances intolérables doivent signer une demande écrite exprimant leur souhait de mettre fin à leurs jours. En 2021, plus de 10 000 personnes ont choisi l’euthanasie, une augmentation de plus de 32 % par rapport à l’année précédente, ce qui représente 3,3 % de tous les décès au Canada.
Selon le dernier rapport sur l’aide médicale à mourir de Santé Canada, 17,3 % des personnes ont également cité « l’isolement ou la solitude » comme raison de vouloir mourir. Dans 35,7 % des cas, les patients pensaient qu’ils étaient un « fardeau pour la famille, les amis ou les soignants ».
La loi a été modifiée pour rendre le programme accessible aux personnes dont le décès n’est pas médicalement prévisible. Il a également été modifié pour inclure les personnes atteintes de démence qui pourraient ne pas être en mesure de comprendre les implications de leur décision. La décision d’accéder au suicide médicalement assisté concernera également les personnes dont le seul problème médical est un problème mental. Cet amendement entrera en vigueur l’année prochaine. [...]
Aux Pays-Bas , où un quart de tous les décès sont désormais dus au suicide assisté, l’euthanasie est utilisée pour les bébés de moins d’un an présentant des “déformations graves” et des “syndromes médicaux très graves”. Les médecins du Canada font pression pour que le système de santé adopte cette politique.
L’euthanasie, où les médecins utilisent des drogues pour tuer des patients, est légale dans sept pays – Belgique, Canada, Colombie, Luxembourg, Pays-Bas, Nouvelle-Zélande et Espagne – ainsi que dans plusieurs États d’Australie.
D’autres pays, dont plusieurs États américains, autorisent le suicide assisté – dans lequel les patients prennent eux-mêmes le médicament mortel, généralement dans une boisson prescrite par un médecin.
Tous les pays qui ont légalisé l’euthanasie ont des soins de santé universels financés par le gouvernement .
Mais les services d’euthanasie se développent. Le Dr Philip Nitschke, un médecin suisse qui a fondé le groupe pro-euthanasie Exit International, a récemment demandé aux membres du gouvernement écossais d’adopter des capsules imprimées en 3D pour le suicide assisté. Les “pods Sarco” permettraient aux utilisateurs d’être enfermés dans une chambre hermétique qui est ensuite remplie d’azote gazeux, les rendant inconscients en une minute et morts en dix minutes. L’utilisateur appuierait sur un bouton pour libérer le gaz, mais la nacelle comporte également un bouton d’arrêt d’urgence et une trappe d’évacuation.
Bien que le programme canadien soit décrit comme « Mourir dans la dignité », le gouvernement a un intérêt financier à promouvoir le suicide médicalement assisté. Selon une étude publiée dans le Journal de l’Association médicale canadienne, l’aide médicale à mourir pourrait réduire les dépenses annuelles en soins de santé à l’échelle du pays de 34,7 à 136,8 millions de dollars.