vendredi, février 12, 2021

L'étrange revirement de Jacques Attali


(21:57)

L'étrange revirement de Jacques Attali :

"Je ne prône pas un gouvernement mondial, ça n'a aucun sens."



Le plan mondialiste est-il en train d'échouer ?


(...) ne faire de toutes les nations qu’un seul peuple, (...) détruire les nationalités pour constituer sur leurs ruines une république universelle ; et d’autre part, anéantir le christianisme et fonder une religion nouvelle, religion humanitaire, selon le vœu des uns, religion satanique, selon le vœu des autres ; mais, pour ceux-ci comme pour ceux-là, religion universelle, saisissant tous les hommes pour les renfermer dans le même temple comme dans la même cité.

Une telle conception, un tel projet devait alors paraître pure folie. Il faut bien reconnaître cependant qu’il se montre aujourd’hui plus réalisable qu’il ne pouvait l’être aux yeux de ceux qui l’exposèrent les premiers, aux hommes de la Convention ; et que tout, dans le mouvement des idées, aussi bien que dans les révolutions politiques et dans les découvertes et les applications de la science, semble se prêter à sa réalisation.

Comment, il y a un siècle, alors qu’ils ne pouvaient avoir aucune idée de ce que nous voyons, les hommes de la Révolution purent-ils concevoir la pensée d’une Révolution embrassant ainsi l’humanité tout entière pour la transformer aussi radicalement ?

On ne peut l’expliquer que par l’inspiration de Satan. L’ange déchu voyait, dès lors, dans leurs causes, les événements auxquels nous assistons aujourd’hui et qui brisent l’une après l’autre les barrières qui séparaient les peuples et les races ; il voyait également les progrès que devaient faire les sciences physiques qui venaient de naître et les bouleversements sociaux qu’elles produiraient, Il voyait enfin les radicales négations auxquelles les disciples de Voltaire et de Rousseau entraîneraient la raison séparée de la foi. Il se promit de s’emparer, par ceux qui consentiraient à se faire ses esclaves dans les sociétés secrètes, de ces mouvements d’ordre matériel et d’ordre intellectuel, d’ordre politique et d’ordre moral et de les faire servir à rétablir, sur tout le genre humain, le règne que la régénération chrétienne lui avait fait perdre.

On sait comment et avec quel succès, peut-on dire, il y a travaillé durant tout le cours du XIXe siècle. Nous avons entendu ses suppôts dans le gouvernement et dans la presse, dans les loges et dans les clubs crier tout d’une voix : Nous tenons la victoire !

Dans son numéro du 7 janvier 1899, la Croix rapportait ce mot d’un Juif : "C’est notre empire qui se prépare ; c’est celui que vous appelez l’Antéchrist, le juif redouté par vous, qui profitera de tous les nouveaux chemins pour faire rapidement la conquête de la terre."

Ils ne savent point, ou ils veulent ignorer, qu’au-dessus de leur maître Satan, infiniment au-dessus, il y a Dieu, Dieu tout-puissant. Il a créé le monde pour sa gloire, la gloire inexprimable qui lui sera éternellement rendue par toutes ses créatures, sans exception, quoique diversement, les unes en manifestant sa bonté, les autres en manifestant sa justice. Jusqu’au jour des suprêmes rétributions, il les laisse à leur libre arbitre, de telle sorte cependant que les méchants comme les bons, le mal comme le bien, servent à l’accomplissement des desseins de sa Sagesse infinie.

Comme le dit Donoso Coctès : "Lucifer n’est pas le rival, il est l’esclave du Très-Haut. Le mal qu’il inspire ou qu’il introduit dans l’âme et dans le monde, il ne l’introduit pas, il ne l’inspire pas sans la permission du Seigneur ; et le Seigneur ne le lui permet que pour châtier les impies ou pour purifier les justes par le fer brûlant de la tribulation. De cette sorte, le mal même arrive à se transformer en bien sous la conjuration toute-puissante de Celui qui n’a d’égal ni pour la puissance, ni pour la grandeur, ni pour le prodige ; qui est Celui qui est, et qui a tiré tout ce qui est, en dehors de Lui, des abîmes du néant".

Dieu permet, nous en sommes, hélas, témoins, les égarements de l’homme et même la révolte contre lui, mais dans une mesure qui ne sera pas dépassée ; il attend. Tout servira à ses desseins, et lorsque l’épreuve aura cessé, tout sera à sa place; il n’y aura alors de mal que pour les coupables obstinés. Mais, disons-le, les coupables eux-mêmes rappelleront encore les desseins pleins d’amour de Dieu pour ses créatures ce qui aura causé leur perte, ce sera en effet l’abus d’un bienfait qui était destiné à leur procurer un poids immense de gloire, l’abus de la liberté que Dieu donne à ses créatures dans le but de se former des élus qui puissent dire avec saint Paul : "C’est par la grâce de Dieu que je suis ce que je suis, et sa grâce envers moi n’a pas été vaine, J’ai travaillé non pas moi pourtant, mais la grâce de Dieu qui est avec moi."

Le fondateur de l’Illuminisme français, Saint-Martin, avait l’intuition de ces vérités et il se disait que Satan pourrait bien n’avoir pas le dernier mot de la Révolution. Le 6 janvier 1794, il écrivait au baron de Kirchberger : "Pour moi, je n’ai jamais douté que la Providence ne se mêlât de notre Révolution et qu’il n’était pas possible qu’elle reculât. Je crois plus que jamais que les choses iront à leur terme et auront une finale bien importante et bien instructive pour le genre humain."

De Maistre ne pensait pas autrement. "Pour tout homme qui a l’œil sain, dit-il, et qui veut regarder, il n’y a rien de si visible que le lien des deux mondes. Tout ce qui se passe sur la terre a sa raison d’être dans le Ciel. C’est à l’accomplissement des décrets divins que sont ordonnés tous les faits, toutes les révolutions que l’histoire a enregistrés, tous ceux qu’elle enregistrera jusqu’à la fin des temps : tous concourent, selon leur nature et leur importance, à l’œuvre secrète que Dieu opère presqu’à notre insu, et qui ne sera pleinement révélée qu’au grand jour de l’éternité. Si les révolutions sont amenées par les erreurs des hommes, si elles sont faites de leurs crimes, Dieu les domine au point de les faire concourir à l’accomplissement de ses desseins qui datent de l’éternité."

Extrait du livre La conjuration antichrétienne de Henri Delassus.

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Monseigneur Henri Delassus, né le 12 avril 1836 à Estaires et mort en 1921, prêtre catholique, docteur en théologie, protonotaire apostolique, chanoine honoraire du diocèse de Cambrai et essayiste antimaçonnique et antimondialiste.


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