samedi, février 13, 2021

Jacques Attali alerte sur une dérive du pouvoir

Le pouvoir est en train de "bugger".


Selon la légende rabbinique, sur le front du GOLEM figure le mot "emet" (אמת, « vérité ») qui devient, lorsque sa première lettre est effacée, "met" (מת, « mort »), faisant retourner la créature devenue incontrôlable à la poussière.



Restaurants fermés : Jacques Attali alerte sur une dérive du pouvoir


Par un long billet publié sur son site internet, l’écrivain et économiste Jacques Attali s’alarme des conséquences délétères de la fermeture prolongée des restaurants. Et voit dans l’interdiction des réunions autour d’un repas convivial une façon, pour le pouvoir, d’empêcher les contestations.

Dans un texte brillant intitulé "Manger, c’est parler", Jacques Attali pointe les incohérences — particulièrement nombreuses — de la gestion de la crise sanitaire, notamment : « comment justifier que les théâtres et les cinémas soient fermés quand les métros et les trains roulent ? » ou encore « comment admettre qu’on ferme les magasins à l’heure où la plupart des gens sortent du travail et peuvent faire leurs courses ? ». Des incohérences évidemment difficiles à comprendre, et qui touchent, comme il relève, tout particulièrement les restaurants : « Comment expliquer qu’on ne les autorise pas à ouvrir quand il est autorisé de manger à sa place dans un train ? Comment admettre qu’on ne les autorise pas à recevoir leurs clients au moins sur les trottoirs ou sur leurs terrasses, avec tous les chauffages d’appoint nécessaires (…) ».

Mais en plus de simplement mettre le doigt sur ces absurdités évidentes, c’est surtout à une analyse sans concessions que se livre Jacques Attali, dans un texte qui pourrait en surprendre plus d’un. Car pour lui, cette situation ferait en réalité le jeu du pouvoir, en empêchant les réunions et donc en limitant les velléités contestataires : « (…) les restaurants ne sont pas uniquement un lieu de consommation alimentaire. Ils sont, avec le repas familial, les lieux principaux de la conversation, et de la transmission. Or, les pouvoirs, dans toutes les sociétés, n’aiment pas que les gens bavardent en mangeant : ils y échangent des informations ; ils y discutent de sujets politiques ; ils y organisent des coalitions ; tout cela hors du contrôle du pouvoir, qui ne sait rien de ce qui s’y dit ; très dangereux pour lui ». S’il n’est peut-être pas le seul à le penser, cette prise de position est en tout cas salutaire, et devrait inviter à réfléchir sérieusement sur le maintien de cette mesure, alors même qu’il est possible de s’attabler dans des pays voisins comme l’Espagne ou l’Italie, qui a récemment allégé fortement ses restrictions.

Et au-delà de voir dans les fermetures de restaurants une dérive anti-démocratique, il se livre par ailleurs à une étonnante remise en cause de la société de consommation : « De plus, le repas pris en commun prend du temps ; du temps sur le travail, du temps sur la consommation d’autre chose que de la nourriture ; le repas est donc un ennemi de l’économie ; le repas est anticapitaliste ». Il dénonce également l’uniformisation de la nourriture et le recours à des produits industriels qui enlèvent toute saveur aux produits. Ce qui dissuade d’autant plus, selon lui, de passer du temps à table, la faute à une tendance sociétale qui pousse les individus à consacrer de moins en moins de temps au repas — en les passant ailleurs qu’à table — et qui serait accélérée par la crise sanitaire : « la pandémie pourrait accélérer cette évolution, à laquelle la France, l’Italie et quelques autres pays sont les plus réfractaires ; elle pourrait justifier le couvre-feu par la possibilité de faire ses courses à l’heure du repas disparu ; et par la croissance de la productivité rendue possible par le repas pris en télétravail devant son ordinateur à la maison dans son bureau/salon/salle à manger ; et parfois aussi chambre à coucher ». Une vie métro-boulot-dodo privée de ses plaisirs élémentaires, au premier rang desquels celui de partager un moment convivial autour d’un repas et faire ainsi vivre tout l’écosystème de la restauration.

Alors chez Bas les masques, nous ne pouvons qu’être d’accord avec cette analyse : manger, c’est parler. Et parler, c’est contester la disproportion des mesures en place face à la réalité de la situation. Plus que jamais, il est grand temps de rouvrir les restaurants et tous les lieux de vie afin de sortir une bonne fois pour toutes de cette parenthèse qui dure depuis trop longtemps. Et, comme le dit parfaitement Jacques Attali, « rendre aux repas leur fonction festive et subversive »
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SOURCE :
https://baslesmasques.com/o/Content/co395538/restaurants-fermes-jacques-attali-alerte-sur-une-derive-du-pouvoir


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