mardi, novembre 20, 2018

17 novembre, de la jacquerie au redressement

Des royalistes (mouvement du Lys noir) veulent construire le nouveau Royaume de France constitué de "cantons-républiques" quasi souverains, à démocratie directe.



(...) ce à quoi l’on assiste n’est point tant la "fin du monde" que celle d’un monde ;
 que tout achèvement d’un cycle s’accorde avec le commencement d’un autre ; 
que l’aspect maléfique est toujours partiel et provisoire, 
qu’il a sa raison d’être dans la mesure où 
il permet l’épuisement de toutes les potentialités inférieures. 
C’est à l’extrême limite de la désagrégation
 que se produira le redressement ultime et intégral. 
(Jean BIES)



"Ce monde est détestable, constate Emmanuelle Ménard. Il est dur, sans âme, sans lendemain qui chante pour toute une France déclassée, délaissée, humiliée, celle qui porte des gilets jaunes comme le drapeau d’une nouvelle révolte.

Cette France périphérique – celle de notre ville et de ses villages – n’en peut plus. Elle est méprisée par nos élites. Elle n’est représentée ni par les partis ni par les syndicats. Elle s’en méfie. Elle leur en veut. Ils l’ont tellement trahie. Elle se sent, elle se sait abandonnée. Qui donc peut bien se soucier de ces « ploucs », de ces indigènes qui vivent loin des métropoles, de leurs aéroports et de leurs Zénith.

Ils sont pourtant la majorité de ce pays. Mais à Paris et dans les médias, on leur préfère les minorités, « visibles » ou sexuelles. Le Marais a plus de charme qu’une banlieue pavillonnaire. Et s’afficher aux côtés de « déboutés du droit d’asile » est décidément plus seyant que de servir des repas chauds – non certifiés halal – avec les vieux bénévoles de Saint-Vincent-de-Paul.

Il faut dire que nos sans-dents sont imprévisibles. Ni à gauche ni à droite. Mais forts de plein d’évidences. Non, on ne peut pas se passer de voiture quand on habite dans l’arrière-pays. Même si l’on doit se contenter de faire des demi-pleins. Non, ils n’acceptent pas que, dans le budget de la Sécurité sociale, l’augmentation des pensions de retraites et des allocations familiales soit plafonnée à 0,3 % quand il est prévu d’augmenter de 1,6 % les allocations des demandeurs d’asile !

C’est inacceptable, inadmissible, insupportable. Mais nos hors-sol vivent dans un autre pays, loin, très loin de ce vivre ensemble qu’ils prônent mais ne pratiquent jamais.

Alors, que faire ? On le sait, toutes les jacqueries, de tous temps, sont vouées à l’échec si elles ne trouvent de débouchés politiques. Mais comment faire quand on n’a plus confiance dans les états-majors parisiens, quand on est lassé des querelles d’ego, des divisions qui ne cachent que des rivalités, des ambitions contrariées ?"



Que faire pour mettre fin à la tyrannie de l'oligarchie qui plonge la France dans le chaos et la paupérisation ?

1) Retrouver les valeurs spirituelles de la société traditionnelle et reconnaître ceux et celles qui les incarnent.


"Toutes les formes traditionnelles de civilisation sont caractérisées par la présence d'êtres qui, du fait de leur "divinité", c’est-à-dire d'une supériorité, innée ou acquise, par rapport aux conditions humaines et naturelles, incarnent la présence vivante et efficace du principe métaphysique au sein de l'ordre temporel. Tel est, conformément à son sens étymologique profond et à la valeur originelle de sa fonction, le pontifex, le "constructeur de ponts" ou de "voies" - le sens archaïque de pons était aussi celui de "voie" - entre le naturel et le surnaturel. Traditionnellement le pontifex s'identifiait d'ailleurs au rex, selon le concept unique d'une divinité royale et d'une royauté sacerdotale. "Il était conforme à l'usage de nos ancêtres que le roi fût également pontife et prêtre", rapporte Servius, et l'on trouve, dans la tradition nordique, cette formule: "que celui qui est le chef soit, pour nous, le pont". 

Ainsi les vrais rois incarnaient, d'une façon stable, cette vie qui est "au-delà de la vie". Soit par leur simple présence, soit par leur médiation "pontificale", soit en vertu de la force des rites, rendus efficaces par leur pouvoir et les institutions dont ils constituaient le centre, des influences spirituelles rayonnaient dans le monde des hommes, se greffant sur leurs pensées, leurs intentions et leurs actes, endiguant les forces obscures de la nature inférieure, ordonnant l'ensemble de la vie en vue de la rendre apte à servir de base virtuelle à des réalisations de lumière, favorisant les conditions générales de prospérité, de "salut" et de "fortune".

Le premier fondement de l'autorité et du droit des rois et des chefs, la raison pour laquelle ils étaient obéis, craints et vénérés dans le monde de la Tradition, était essentiellement leur qualité transcendante et non humaine, considérée, non comme une expression vide, mais comme une puissante et terrible réalité. Dans la mesure même où l'on reconnaissait la prééminence ontologique de ce qui est antérieur et supérieur au visible et au temporel, on reconnaissait immédiatement à ces êtres un droit souverain, naturel et absolu. Il est une conception que l'on ne trouve dans aucune civilisation traditionnelle et qui n'est apparue que dans les temps de décadence qui suivirent : c'est la conception purement politique de l'autorité suprême, l'idée qu'elle se fonde sur la simple force et la violence, ou sur des qualités naturelles et séculières, comme l'intelligence, la sagesse, l'habileté, le courage physique, la sollicitude minutieuse pour le bonheur matériel collectif. Son fondement a toujours eu, au contraire, un caractère métaphysique. 

Ainsi donc l'idée selon laquelle les pouvoirs sont conférés au chef par ceux qu'il gouverne, selon laquelle son autorité est l'expression de la collectivité et doit être soumise au vouloir de celle-ci - cette idée est absolument étrangère à la Tradition. [...]

A la racine de tout pouvoir temporel, se trouvait donc l'autorité spirituelle, considérée, en quelque sorte, comme celle d'une "nature divine sous une forme humaine". D'après la conception indo-aryenne, par exemple, le souverain n'est pas un "simple mortel", mais bien "une grande divinité sous une forme humaine". [...]

2) Abolir l'oligarchie républicaine et contrer le déchaînement des forces infra-humaines.

(...) dans le monde moderne, humanisé et privé de la dimension de la transcendance, il était fatal que disparût toute loi s'inspirant d'un principe de hiérarchie et de stabilité, même sur le plan le plus extérieur, et que l'on aboutit à une véritable atomisation de l'individu, non seulement en matière de religion, mais aussi dans le domaine politique, en même temps que la méconnaissance de toute valeur, de toute institution, et de toute autorité traditionnelle. [...]


(...) l'écroulement se poursuit : du personnel on rétrograde dans l'anonyme, dans le troupeau, dans la quantité pure, chaotique et inorganique. Et de même que la construction scientifique a cherché, en agissant de l'extérieur, à recomposer la multiplicité des phénomènes particuliers désormais privés de cette unité intérieure et véritable qui n'existe que sur le plan de la connaissance métaphysique de même les modernes ont cherché à remplacer l'unité qui résultait, dans les sociétés antiques, des traditions vivantes et du droit sacré, par une unité extérieure, anonyme, mécanique, dont tous les individus subissent la contrainte, sans n'avoir plus entre eux aucun rapport organique et sans apercevoir de principes ou de figures supérieures, grâce auxquels l'obéissance soit aussi un assentiment et la soumission une reconnaissance et une élévation. Essentiellement fondés sur les données de l'existence matérielle et de la vie purement sociale, dominée sans lumière par le système impersonnel et nivellateur des "pouvoirs publics", des êtres-masse font ainsi leur apparition, qui font une inversion de l'état de l'individualisme. Qu'ils se présentent sous le masque de la démocratie ou bien d'Etats nationaux, de républiques ou de dictatures, ces êtres ne tardent d'ailleurs pas à être entraînés par des forces infra-humaines indépendantes.



Révélations d'un lama dissident

Le lama tibétain Kelsang Gyatso (1931-2022) était un enseignant important parmi les guélougpa restés fidèles à des pratiques proscrites ...