Kalki, l'incarnation de la fin des temps.
"Au crépuscule de l'âge présent, lorsque tous les rois (politiciens) seront devenus des voleurs, le Seigneur-de-l'univers naîtra d'un [brahmane appelé] Renom-de-Vishnu (Vishnu Yashas) et sera nommé Kalki." (Bhâgavata Purâna) Mythes et dieux de l'Inde, Alain Daniélou.
La vie moderne tend à éradiquer toute sensibilité traditionnelle
La sensibilité traditionnelle ne requiert pas de compétences intellectuelles hors du commun, mais un éveil de ce que les mystiques appellent « l’intelligence du cœur », c’est-à-dire une ouverture au divin, ou ce que diverses traditions rapportent au « troisième œil », c’est-à-dire au sens de l’éternité. Mais la sensibilité traditionnelle n’est en aucun cas exclusive d’une intelligence de la Tradition que, paradoxalement, le monde moderne a, dans une certaine mesure, facilitée par les moyens de communication. C’est ainsi que l’on peut trouver – mais encore faut-il le vouloir – les œuvres d’un grand nombre d’auteurs, à commencer par celles de René Guénon. [...]
(...) il est possible aujourd’hui, sinon de vivre selon la Tradition, du moins d’étudier les doctrines traditionnelles d’une façon qui eût été inimaginable, par exemple, au siècle dernier. Il convient sans doute de considérer cet aspect des choses comme l’un des « signes des temps » pour reprendre une expression chère à René Guénon. La fin d’un cycle s’accompagne en effet d’une sorte de récapitulation générale de toutes ses potentialités. [...]
Jean Reyor
Parmi les continuateurs de l’œuvre de René Guénon, une place de choix revient à Jean Reyor,
dont les Éditions Archè, à Milan, ont publié trois volumes sous le titre général de "Pour un aboutissement de l’œuvre de René Guénon". [...]
Aux yeux de Jean Reyor, l’homme occidental moderne doit d’abord se libérer, par une ascèse appropriée, des besoins et des habitudes factices qui ont fait de lui, surtout depuis le milieu du XIXe siècle, un être artificiel :
"Il s'agit, avant tout, de se dégager pour recréer une vie simple, dépouillée de tout ce qui n'est pas la satisfaction des besoins élémentaires de l'être humain, l'accomplissement des devoirs d'état les plus impérieux et l'exercice de la charité effective et non verbale à l'égard du prochain, en commençant par le prochain le plus proche."
Le détachement
"Toute action extérieure représente des énergies soustraites à l'accomplissement de ces buts
essentiels. Alors que nous voulons sortir de ce monde, de tous les mondes, comment pourrait-on nous demander de nous mêler aux activités insensées de ce monde ? (…) Aspirer à la
Réalisation spirituelle implique une tendance à sortir du domaine de l'action - qui est celui du
changement - pour atteindre l'immuable, à sortir du monde, de tous les mondes, pour
atteindre Ce qui est au-delà de tous les mondes."
Les forces politiques modernes sont toutes anti-traditionnelles
Aussi Jean Reyor rejette-t-il catégoriquement tout engagement au sens politique de ce terme :
A ses yeux, les courants politiques que l’on appelle parfois « traditionalistes » participent de l’esprit du monde moderne et représentent des éléments aussi anti-traditionnels que ceux qui se réclament de l’esprit démocratique et des valeurs issues de la Révolution française :
"L'individu qui aspire à une réalisation spirituelle n'a pas à « prendre parti » entre les divers
groupes humains qui se disputent la domination de notre monde, et il ne pourrait le faire
qu'en devenant le dupe ou le complice des influences anti-traditionnelles qui animent chacun
de ces groupes."
Le véritable retrait du monde
Extraits de "Quelques aspects de la Tradition dans les conditions de vie du monde moderne" causerie de Charles Ridoux, téléchargeable gratuitement ICI.