samedi, mars 24, 2018

Les petites sœurs des pauvres poulets


Les animaux à plumes, des ramiers, corneilles et freux, si l'on en croit Thomas de Celano, furent un jour attentifs aux paroles de François d'Assise et à son célèbre sermon qui commence avec ses mots « Mes frères les oiseaux ». 


Tous les chrétiens ne partagent pas le même sentiment fraternel du "patron céleste des écologistes" pour la gent ailée et la sous-espèce Gallus gallus domesticus, élevée pour sa chair.

Les Cisterciennes de Sainte Marie du Rivet à Auros (33124) n'ont pas besoin d'une leçon d'ascétisme de plus et sont certainement capables de s'abstenir de la chair des animaux pour se nourrir. Mais pour entretenir leur magnifique abbaye, qui date de l'époque carolingienne, elles ont besoin d'argent.


Pour ce faire, elles possèdent une ferme d'élevage de poulets. Poulets qui, expliquent-elles, « après être passés par notre petit abattoir aux normes vétérinaires, sont tout prêts à être vendus soit au magasin de l’Abbaye, soit au cours de la tournée hebdomadaire du Jeudi. »




L'économie monastique


"Vins, liqueurs, confitures, fromages, séminaires... Les ordres contemplatifs ont beau avoir fait vœu d'ascèse et d'humilité, ils n'en ont pas moins besoin d'argent. Quitte, pour certains, à adapter les règles monastiques aux exigences de la rentabilité", constate Julie Joly dans sont article intitulé "Le business des moines".

Le business des moines, une question de survie économique ! lance Bruno Dardelet. Ce laïc est directeur de la Boutique de Théophile, un magasin virtuel créé il y a quelques mois et spécialisé dans la vente sur Internet de produits monastiques (www.boutique-theophile.com). Pour lui, c'est sûr, le temps des fastes de Cluny et des vocations par milliers est bel et bien révolu. 

"Aujourd'hui, les monastères n'ont plus guère l'occasion de recevoir en cadeau ni dots ni fortunes seigneuriales", ironise-t-il. L'austérité de la Réforme et la Révolution n'y sont pas pour rien. Sans compter les guerres, les crises économiques... On évalue qu'en 1789 les revenus du clergé correspondaient à 5 milliards de nos francs (965 millions d'euros) dont 8 millions (1,5 million d'euros) revenaient aux ordres religieux. Actuellement, privé des subsides de l'Etat et du Vatican, le patrimoine des ordres contemplatifs pèse beaucoup moins lourd. 

Faute de moyens, la plupart des communautés renoncent à entretenir leurs murs, quand elles ne sont pas contraintes de vendre tout ou partie de leurs terres agricoles. Même les dons s'effritent - «Les gens préfèrent donner aux associations caritatives», reconnaît sœur Béatrice. Quant aux apports personnels des moines et moniales, inutile de miser dessus. En baisse continue depuis vingt ans, le nombre des monastères dépasse à peine les 400 en France. Et ceux qui entrent dans les ordres - 6 500 moines recensés en 2000, dont 5 000 moniales - sont rarement richissimes. (Julie Joly)

Le travail des Sœurs de l'Abbaye du Rivet




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