vendredi, juillet 30, 2021

L’Education Moderne Maçonnique

(7:20)

"La vidéo de l’humoriste Neel Kolhatkar intitulé Modern Educayshun cogne le bon clou dans son court-métrage et dénonce tout ce qui ne va pas avec l’éducation, le militantisme et les mouvements de justice sociale.

Le paradoxe avec cette excellente vidéo c’est de faire croire que ce qui y figure est grave alors que la réalité est 100 fois plus violente : autodictée (sic), méthode globale, fabrique d’illettrés en masse, éducation sexuelle ou plus exactement sexualisation des enfants… La secte maçonnique est donc totalement responsable de cette faillite éducative." Jean Valmont-Decker.


La Fabrique du Crétin 
Jean-Paul Brighelli


La mort programmée de l’école

"… La faillite de l’enseignement n’est un secret pour personne : ni pour les enseignants, bien entendu, qui constatent chaque jour l’état de délabrement intellectuel de leurs élèves, leur incapacité à réfléchir, leur totale allergie aux activités de l’esprit, leur analphabétisme profond ; ni pour les parents, régulièrement stupéfaits de constater que leurs enfants, même en terminale, savent à peine lire et écrire ; ni pour les élèves, qui s’ennuient à longueur de cours, bafouillent quelques monosyllabes quand on les interroge, puis retombent en léthargie, ne se réveillant que parcourir au troquet ou vers leur moto.

Le constat de cette mort programmée, annoncée, constat partagé par tous, parents, élèves et enseignants, ne suffit plus. Encore faut-il comprendre pourquoi on détruit sciemment l’école. Ce qui est échec aux yeux de l’opinion correspond à un projet – et cet échec s’avère, pour certains, un succès.

Qui ne voit que la « modernité » est en fait un retour vers l’obscurantisme !

Les mots, dans le monde de Big Brother, comme à notre époque de totalitarisme mou, doivent être pris à l’envers. Le ministère de la Paix s’occupe de la guerre, et l’Ignorance, c’est la force. Le « succès » de la « nouvelle pédagogie », c’est la mort programmée du Savoir ; son objectif : la fabrique du Crétin.


L’école est aujourd’hui le moteur de cette déqualification.

En trente ans, on a inventé les BEP, les Bac pro, les BTS, les filières courtes, les formations qualifiantes, les stages de formation – tout un arsenal chargé de combattre le chômage et les « inégalités » en offrant à chacun une capacité conforme aux besoins de l’industrie… Poudre aux yeux : les spécialisations choisies au collège ou au lycée ne sont en phase qu’avec les besoins immédiats de l’industrie – certainement pas avec ceux qui seront les siens quatre ou cinq ans plus tard. Les informaticiens aujourd’hui en formation seront, au terme de leur cursus, rudement concurrencés par les spécialistes indiens ou pakistanais, qui tiennent déjà le haut du pavé mondial dans le secteur, et pour une fraction de ce que coûte leur homologue français. Le rêve de l’industriel, c’est l’ilote, l’esclave sans conscience des sociétés antiques, le Crétin des sociétés modernes. La société industrielle œuvre à le peaufiner. Le néo-libéralisme a rétabli la misère ; il était logique que parallèlement il réhabilitât l’ignorance. On forme ainsi des générations de frustrés qui revendiqueront leur formation « Bac + 3 », tout en se voyant proposer des emplois très subalternes. Un employé de banque, recruté il y a quinze ans au niveau Bac, l’est aujourd’hui au niveau licence. Non que la banque ait besoin de compétences nouvelles, mais parce qu’une licence d’aujourd’hui vaut exactement un Bac d’il y a quinze ans.

Cela fait presque trente ans qu’il n’est plus question d’apprendre quoi que ce soit aux élèves – rien, en tout cas, qu’ils n’aient sollicité. Toutes les instructions officielles, particulièrement en primaire, vont dans ce sens. L’apprentissage doit venir du désir d’apprendre – lequel est, on ne s’en doutait pas, spontané.

Que s’est-il passé vers la fin des années 70 ?

Le capitalisme à l’ancienne était mort avec Pompidou. Le libéralisme moderne naissait, et inventait la mondialisation. Une nouvelle économie se mettait en place, qui devait composer avec deux ou trois millions de chômeurs (en France), une bonne dizaine de millions d’emplois précaires et incertains, mais structurels, et quelques centaines de millions d’affamés qui frappaient à la porte, et allaient permettre cette merveille du capitalisme renaissant – les délocalisations.

Que, dans un tel contexte, qui perdure et s’aggrave depuis trente ans, aucun mouvement social n’ait trouvé les ressources populaires pour s’imposer, voilà qui est étonnant, et qui demande explication. Ce furent moins les journées de Mai que les accords de Grenelle qui firent très peur à la droite. Il fallait absolument prévenir, désormais, des insurrections à l’ancienne (sur le modèle de 1936), qui désorganisent toujours durablement les affaires.

Notre société a compris qu’il était de toute première urgence de fabriquer les personnels acculturés dont le marché avait besoin. Dans ces dernières années, et pour la première fois depuis trois décennies, la demande de travailleurs non qualifiés a notablement augmenté en France. Moins ils en savent, plus facilement ils seront taillables et corvéables à merci. Ajoutez à cela le poids psychologique des CDD, qui ont tendance à se généraliser, les facilités faites aux entreprises pour licencier ou délocaliser, et vous obtenez ce que nous avons aujourd’hui : une classe ouvrière parfaitement dépourvue de tout moyen de s’insurger. Ajoutez encore le décervelage concocté par des médias qui pataugent entre médiocre et minable, et le tableau est complet. Plus personne ne peut même envisager de manifester sa mauvaise humeur. Trente ans de réformes habiles ont répudié l’intelligence – parce que l’intelligence est moins l’adaptation que la contestation.

On n’a pas besoin de beaucoup d’idées lorsqu’on en tient une bonne : on a orchestré la baisse de niveau en interdisant tout simplement de faire apprendre. L’apprentissage doit désormais venir de l’élève – qui, avouons-le, lorgne plutôt par la fenêtre, et n’attend que la récréation. Plus rien ne permet de lui imposer un savoir : l’esclave habilement fabriqué jouit de son ignorance, et s’insurge même contre les fauteurs de trouble – tous ceux qui voudraient encore lui apprendre à sortir de sa torpeur. Avec l’aval de l’institution, puisque l’élève est plus important que l’enseignant. La spontanéité érigée en dogme est le plus beau facteur d’aliénation moderne.

Cette ruse de tyrans d’abêtir leurs sujets ne se peut pas connaître plus clairement que Cyrus fit envers les Lydiens, après qu’il se fut emparé de Sardes, la maîtresse ville de Lydie (…) : on lui apporta des nouvelles que les Sardains s’étaient révoltés ; il les eut bientôt réduits sous sa main ; mais, ne voulant pas ni mettre à sac une tant belle ville, ni être toujours en peine d’y tenir une armée pour la garder, il s’avisa d’un grand expédient pour s’en assurer : il y établit des bordeaux, des tavernes et jeux publics, et il fit publier une ordonnance que les habitants eussent à en faire état. Il se trouva si bien de cette garnison que jamais depuis contre les Lydiens il ne fallut tirer un coup d’épée. Ces pauvres et misérables gens s’amusèrent à inventer toutes sortes de jeux, si bien que les Latins en ont tiré leur mot, et que ce que nous appelons « passetemps », ils l’appellent LUDI, comme s’ils voulaient dire LYDI.

La vérité, l’âpre vérité, la voici : l’échec scolaire n’est pas un échec du système, mais sa raison ultime. Si l’on accepte cette prémisse, le reste va de soi. Et comment ne pas l’accepter ? Si le but était vraiment la réussite, y aurait-il autant d’échecs ? ..."

(44:21)

Jean-Paul Brighelli, agrégé de lettres modernes, est un enseignant et essayiste français. Auteur de nombreux ouvrages, il a été révélé au grand public lors de la sortie en 2005 de son livre : La fabrique du crétin où il fustige l'effondrement du système éducatif français.


De Raoul Vaneigem, Avertissement aux écoliers et lycéens :


L'école a été, avec la famille, l'usine, la caserne et accessoirement l'hôpital et la prison le passage inéluctable où la société marchande infléchissait à son profit la destinée des êtres que l'on dit humains.

Le gouvernement qu'elle exerçait sur des natures encore éprises des libertés de l'enfance, l'apparentait, en effet, à ces lieux propres à l'épanouissement et au bonheur que furent - et que demeurent à des degrés divers - l'enclos familial, l'atelier ou le bureau, l'institution militaire, la clinique, les maisons d'arrêt.

L'école a-t-elle perdu le caractère rebutant qu'elle présentait aux XIXe et XXe siècles, quand elle rompait les esprits et les corps aux dures réalités du rendement et de la servitude, se faisant une gloire d'éduquer par devoir, autorité et austérité, non par plaisir et par passion? Rien n'est moins sûr, et l'on ne saurait nier que, sous les apparentes sollicitudes de la modernité, nombre d'archaïsmes continuent de scander la vie des lycéennes et des lycéens.

L'entreprise scolaire n'a-t-elle pas obéi jusqu'à ce jour à une préoccupation dominante: améliorer les techniques de dressage afin que l'animal soit rentable ?

Avertissement aux écoliers et lycéens

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