dimanche, février 13, 2022

Messieurs les ministres, députés, sénateurs et consorts, vous serez tous virés !



Paris, 12 février 2022, la démocratie représentative des corrompus révèle son vrai visage



Blockchain, un outil de démocratie directe

Par Marc Daoud

On connait les bases de données centralisées sur d'énormes serveurs numériques. Lentes, fragiles, corruptibles. Mais une technologie numérique décentralisatrice appelée blockchain bouscule les comportements depuis 2009. Cette innovation a fait ses preuves avec la monnaie cryptée bitcoin dont le socle pénètre désormais des domaines comme la gestion des réseaux intelligents ou le vote électronique à distance. Avec la décentralisation au service de l'information, une démocratie numérique est-elle sur le point d'émerger ?

L'innovation considérable que représente la blockchain n'est plus à démontrer depuis la célèbre devise bitcoin. C'est une monnaie cryptée, autonome, et propriété d'aucune banque. En se basant sur un protocole robuste d'échange et de stockage d'informations décentralisées, la blockchain bitcoin a ouvert des perspectives inimaginables. Réputée infalsifiable, la plateforme est une infrastructure disruptive, un algorithme qui utilise la puissance de l'ordinateur de n'importe quel participant, vous, moi, pour valider des transactions automatiquement sans contrôle humain. Mais parfois, la nécessité de faire évoluer les règles du réseau a déclenché un vote numérique au sein de la communauté, à la majorité des 51 %. Les valeurs de cette communauté reposent sur l'idée d'une plateforme démocratique, certes engoncée dans les failles du vote à 51 %, mais qui propose un véritable bouleversement de la structure même du pouvoir.

De la monnaie à la vie réelle, sans pouvoir pyramidal

Le but du réseau blockchain est de faciliter les échanges, sans fraude possible, à travers des processus mathématiques encodés, sauvegardés de bout en bout à chaque instant. En théorie, pas de falsification possible, et pas d'organe central de contrôle en haut de la pyramide. En fait, pas de pyramide du tout. La promesse d'un échange équitable et d'une confiance à distance. Depuis peu, ce support s'émancipe du domaine monétaire.

Des nouvelles blockchains permettent aujourd'hui de valider des contrats numériques. Ces échanges informatiques complexes peuvent dorénavant normaliser des affaires jusque-là réservées à l'interaction humaine. Ainsi, certains proposent déjà de notariser des inventions, des diplômes, des contrats de travail, ou de créer des monnaies intelligentes éthiques, voire même de voter au sein d'une entreprise, et pourquoi au sein d'un pays. Les citoyens qui se saisiront de cet outil, dans l'espoir d'un personnel politique prêt à faire évoluer le cadre légal, pourraient voter les lois par exemple. La décentralisation de la procédure décisionnelle au service de la citoyenneté pourrait permettre une démocratie directe version 3.0. Mais dans une vaste société "blockchainée", automatisée à la nanoseconde, l'interaction humaine pourrait bien finir par disparaître à jamais des échanges d'informations.

Contrats intelligents

Cette révolution, née d'un anonyme usant du pseudo Satoshi Nakamoto, prit pour cible le modèle bancaire avec le bitcoin. Un pari fou dont la capitalisation équivaut aujourd'hui à 40 milliards de dollars ! Des centaines de jeunes crypto-monnaies ont vu le jour depuis, happées par l'incroyable percée du bitcoin. Ces nouvelles devises reposent dorénavant sur des conceptions plus modernes, plus innovantes, capables d'échanger ces fameux contrats intelligents, par exemple les "smart contracts" du réseau Ethereum. Ces contrats peuvent en théorie tout automatiser. L'innovation structurelle de la blockchain devient quasi infinie. La blockchain peut donner vie à tout type de contrat, comme le code HTML peut nuancer une infinité de sites Web. Cette transformation inattendue préfigure désormais la multiplication des réseaux décentralisés dans toutes les strates de la société comme dans les domaines de l'énergie, du médical, de l'assurance, des transports, etc.

Certains envisageraient même d'introduire la blockchain dans la sphère politique. Irions-nous jusqu'à expérimenter un contrat social électronique, échangé bloc après bloc, sur une blockchain citoyenne ?

Plus de démocratie pour et par la blockchain

Aujourd'hui, nous échangeons presque instantanément des musiques et des vidéos, mais c'est dorénavant d'échange de monnaie, d'actes notariés, de contrats de travail et de votes politiques qu'il est question avec la blockchain. Le Web 3.0 est sur le point d'éclore. « Peut-être que la blockchain permettra enfin de donner une traduction réelle à la Déclaration des droits de l'homme et du citoyen », assure le fondateur de Voxcracy, Olivier Rocca. Mais encore faudrait-il que la blockchain soit globalement démocratique. Pour cet inventeur qui a créé un système de vote résolvant enfin le paradoxe de Condorcet, le comportement de la blockchain doit être révolutionné pour qu'une oligarchie ne puisse s'accaparer la majorité des pouvoirs. On se croirait en plein débat politique. Car la phase actuelle de validation des transactions de la plupart des blockchains n'est plus démocratique. Seuls ceux qui alignent les machines les plus puissantes et surtout les plus nombreuses détiennent le pouvoir ! Plus aucune place pour le citoyen lambda. Avec le projet Voxchain, qui intègre les procédures de vote Voxcracy dans l'univers blockchain, Olivier Rocca et Pascal Ruscica veulent arrêter avec ces réseaux oligopolistiques qui progressent. « Il faut introduire un peu plus de démocratie dans la blockchain grâce à notre système de vote. » Leur but : faire voter les machines pour redistribuer le pouvoir entre tous les participants !

De la blockchain à la démocratie directe ?

Pourrait-on avec cette méthode redonner le pouvoir au citoyen, le libérer des tiers de confiance, de l'autorité centralisatrice et de la domination monétaire ? « Tous les rapports sociaux sont déterminés par la décision et par la monnaie. Si ces transactions deviennent distribuées, vous redonnez le pouvoir aux gens d'être auto-déterminateurs de leur propre destin », assure Pascal Ruscica, cofondateur de Voxcracy. Lorsque le règne de l'idolâtrie aura cessé, lorsque les citoyens ne valoriseront ou ne dévaloriseront plus les hommes politiques, ils pourront apercevoir la cause du problème. C'est ce qu'Olivier Rocca a compris. Les procédures de vote sont la cause des défaillances démocratiques. La période électorale actuelle le révèle justement. Notre scrutin uninominal nous laisse nous exprimer sur une seule option, un seul candidat, en nous privant de toutes les nuances de notre opinion. Le résultat obtenu est in fine très pauvre en informations et ne peut en aucun cas être représentatif. La perspective de Voxcracy est de proposer une procédure d'élection à un seul tour grâce à un vote de classement pondéré sur mesure. « Dans le domaine politique, les débats parlementaires sont contradictoires, les campagnes électorales sont contradictoires, mais bizarrement les procédures de vote ne le sont pas. Donc, il y a une incohérence. Il est important de respecter l'aspect contradictoire d'un choix collectif», poursuit-il. Alors que l'on jette l'opprobre sur les politiques en ressassant qu'ils ne nous représentent pas, le véritable problème serait-il ce paradoxe de Condorcet ? « Exactement. Ce sujet est traité par la théorie du choix social qui a débouché sur beaucoup de prix Nobel d'économie comme Kenneth Arrow ou Herbert Simon. Le fond du problème, ce ne sont pas les hommes, ce n'est pas le système non plus, ce sont les procédures de vote actuelles qui sont extrêmement déficientes. »

Résoudre le paradoxe de Condorcet, c'est une bonne chose. Mais ce n'est pas encore la démocratie directe. Dans un réseau distribué que les citoyens contrôleraient, il manquerait donc le plus important: construire un consensus collectif autour d'un intérêt général. Dans toutes les blockchains, le cadre initial est décisif. Il ne peut plus être altéré une fois dans le réseau. Dans une blockchain citoyenne utilisée pour le vote des lois par exemple, l'algorithme pourrait prévoir une plateforme de proposition de projet de lois, une période de débat et de vote définie pour chaque loi, un mode de scrutin pour adopter une loi, la prise en compte d'amendements citoyens, la prise en compte du vote blanc et de l'abstention bien évidemment. La blockchain serait garante de la représentativité de tous les citoyens. Une idée qui risque de ne jamais rencontrer l'approbation des politiciens.


La faille des 51 % enfin contournée ?

Cette faille a été énoncée par le concepteur même de la blockchain, qui n'a pas pu la résoudre par l'approche mathématique. C'est l'hypothèse qu'un individu ou un groupe d'individus parviendrait à prendre possession, par hacking, de 51 % des machines procédant à la certification des transactions. Il deviendrait ainsi l'unique votant sur 51 % des nœuds, pouvant ainsi corrompre les informations. La seconde faille, quant à elle, est inhérente au fonctionnement même de la blockchain. Nous l'avons vu en amont, une concentration croissante de la puissance de calcul globale s'accélère sur quelques mineurs. « Les limites des proofs of work viennent du fait qu'aujourd'hui on demande aux participants de résoudre des problèmes mathématiques et d'apporter des solutions avec des valeurs exactes ! » Celui qui apporte le premier la solution au problème remporte le gain. « La proof of work se fait par une seule réponse objective. Ce n'est pas une démocratie, c'est une république d'experts. Nous pensons plutôt que le consensus devrait revenir sur la base d'un vote de chaque mineur. Toutes les machines se prononceraient pour chaque transaction, par évaluation, pour réintroduire une notion d'avis subjectif qui ruinerait toute tentative d'un acteur de s'emparer de 51 % des nœuds.»


En réintroduisant de la « subjectivité » dans la validation de la transaction, plus besoin de machines surpuissantes pour faire tourner Je réseau. « Pour aller encore plus loin, on pourrait baser cette évaluation sur une seule partie des mineurs, puis la randomiser à chaque transaction. » L'idée astucieuse de Voxcracy est de ne plus faire dépendre la décision de validation sur le cryptogramme, de débarrasser le processeur de cette tâche ardue, tout en préservant le cryptage de l'information d'un point A à un point B. L'idée prometteuse a rapproché l'entreprise du spécialiste français de la blockchain, Laurent Leloup. Une avancée qui pourrait vite s'imposer sachant qu'en bout de chaîne, moins de puissance de calcul pour faire fonctionner le réseau, c'est moins d'électricité consommée ! Et vu les chiffres de la consommation électrique du réseau Bitcoin (estimée à celle d'un pays comme l'Irlande), cette avancée risque de ne pas rester marginale.

Une compagnie aérienne rien que pour vous !

Une société intégralement « blockchainée », ça vous tente ? A priori, l'idée a du charme, et du potentiel. Mais certains vont très, très loin. Si vous souhaitez prendre l'avion jusqu'à New York au prix le plus attractif, pourquoi ne pas créer vous-même votre compagnie aérienne et fixer vos tarifs ? Incroyable, mais possible. C'est le scénario décrit par la société française beAchain. Dans un monde futuriste où les considérations fiscales et légales seraient drastiquement différentes, beAchain expose ce cas de figure. En partant du modèle de l'entreprise virtuelle temporaire (ou Quick Virtual Entreprise), la blockchain dévoilerait un potentiel de business infini. Dans une société où tous les acteurs sociaux et économiques seraient reliés à une blockchain, avec leurs activités, leurs stocks, leurs agendas, leurs logistiques, etc., numérisés et cryptés dans ce gigantesque réseau décentralisé, n'importe qui pourrait créer son entreprise virtuelle temporaire instantanément, et entamer les procédures industrielles pour louer un avion à une compagnie aérienne, faire le plein de kérosène, payer les taxes d'aéroport, salarier l'équipe de bord. Le tout étant payé à l'avance par la vente des billets en ligne. Plus besoin de sortir de chez soi. Un ordinateur, une connexion Internet, et toutes les interactions humaines, tout ce qui ne peut aujourd'hui être réalisé qu'à la faveur de rapports sociaux complexes pourraient être réduits à l'unique circulation de bits d'informations validés sur une chaîne de blocs cryptés. Et si l'humanité finissait entièrement blockchainée ?

Source : NEXUS


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